La Presse (Tunisie)

Levée du boycott

Les Palestinie­ns ont été de nouveau invités à se rendre sur l’esplanade des Mosquées, suite à la suppressio­n par Israël de toutes les mesures de contrôle

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AFP — Les autorités politiques et religieuse­s ont appelé les Palestinie­ns à retourner prier hier sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est (Al Qods Est) annexée, signe de la possible fin d’une crise ponctuée la semaine dernière par des violences meurtrière­s. Les autorités musulmanes ont levé leur boycott du troisième lieu saint de l’islam, après l’annonce par Israël du retrait de toutes les nouvelles mesures de sécurité qu’il avait mises en place aux entrées de ce site ultra-sensible.

AFP — Les autorités politiques et religieuse­s ont appelé les Palestinie­ns à retourner prier hier sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem-Est (Al Qods Est) annexée, signe de la possible fin d’une crise ponctuée la semaine dernière par des violences meurtrière­s. Les autorités musulmanes ont levé leur boycott du troisième lieu saint de l’islam, après l’annonce par Israël du retrait de toutes les nouvelles mesures de sécurité qu’il avait mises en place aux entrées de ce site ultra-sensible. La Jordanie a salué la décision israélienn­e comme «une étape vers l’apaisement», après près de deux semaines de tensions nées de l’installati­on par Israël de détecteur de métaux le 16 juillet, deux jours après une attaque qui avait coûté la vie à deux policiers israéliens près de l’esplanade des Mosquées. Ces tensions avaient rapidement dégénéré en affronteme­nts meurtriers entre manifestan­ts palestinie­ns et forces de l’ordre israélienn­es à Jérusalem-Est et en Cisjordani­e occupée. «Les autorités religieuse­s musulmanes à Al Qods appellent les Palestinie­ns à entrer à Al-Aqsa pour la prière de l’après-midi», a déclaré hier un responsabl­e du Waqf, l’organisme chargé des biens musulmans à Jérusalem, lors d’une conférence de presse. Depuis le début de la crise, les fidèles musulmans priaient en dehors de l’esplanade des Mosquées, qui comprend la Mosquée Al-Aqsa et le Dôme du Rocher. Le président palestinie­n Mahmoud Abbas a apporté son soutien à l’appel des autorités religieuse­s de retourner prier sur ce site sacré, situé dans la partie palestinie­nne — occupée et annexée par Israël — de Jérusalem. Il a toutefois précisé qu’une décision n’avait pas encore été prise sur la reprise de la coordi- nation sécuritair­e entre l’Autorité palestinie­nne et Israël, dont il avait annoncé le gel la semaine dernière. M. Abbas avait fait du retrait des nouvelles mesures de sécurité un préalable à la reprise de la coordinati­on sécuritair­e.

Volte-face

Ces déclaratio­ns intervienn­ent alors que des rails et des échafaudag­es, où avaient été installés des caméras de surveillan­ce, ont été retirés aux premières heures de jeudi par les autorités israélienn­es après le retrait mardi des détecteurs de métaux. « La police est revenue aux mesures de sécurité en vigueur avant l’attaque terroriste (...) du 14 juillet», a déclaré une porteparol­e de la police, en référence à l’attaque meurtrière contre deux policiers israéliens. Israël avait justifié la mise en place d’un nouveau dispositif de sécurité sur le site par le fait que les assaillant­s y avaient dissimulé des armes et en étaient sortis pour mener leur attentat. Mais les Palestinie­ns y avaient vu une tentative d’Israël d’affermir son contrôle sur ce site que les juifs appellent Mont du Temple et considèren­t comme leur lieu le plus sacré. L’Etat hébreu en contrôle les entrées mais il est géré par la Jordanie. Les musulmans peuvent y aller à toute heure. Les juifs ne peuvent y pénétrer qu’à certaines heures et n’ont pas le droit d’y prier. Les autorités israélienn­es ont assuré qu’elles n’avaient pas l’intention de modifier ces règles tacites. Mais l’installati­on des nouveaux portiques de sécurité avaient immédiatem­ent provoqué de vives tensions qui avaient rapidement dégénéré en affronteme­nts violents à Jérusalem-Est et en Cisjordani­e occupée, faisant cinq morts et des dizaines de blessés. Trois Israéliens avaient également été tués par un Palestinie­n dans une colonie israélienn­e en Cisjordani­e occupée. Après d’intenses pressions de la communauté internatio­nale qui craignait une escalade, Israël avait accepté de retirer mardi les détecteurs de métaux, indiquant qu’il les remplacera­it par un autre moyen de surveillan­ce, « basé sur des technologi­es avancées». Mais le gouverneme­nt israélien a fait volte-face et décidé d’un retour pur et simple à la situation d’avant le 14 juillet, comme l’exigeaient les autorités musulmanes et politiques palestinie­nnes. La Jordanie, pays qui est le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem, a salué cette décision. «Le recul des autorités israélienn­es concernant (l’esplanade des Mosquées) est une étape essentiell­e vers l’apaisement de la situation», a déclaré dans un communiqué le ministre de l’Informatio­n et porte- parole du gouverneme­nt Mohamed Momani.

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