Personnalisation quand tu nous tiens !
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On ne se lassera jamais de le répéter : quand la révolution de la liberté et de la dignité a triomphé, les Tunisiens se sont crus débarrassés ou libérés du culte de la personnalité, de la mentalité d’assisté et de l’idée du leader-messie qui portait sur les épaules le destin du pays.
Malheureusement, près de sept ans après la révolution et en dépit de la profusion des partis politiques qu’on ne compte plus, de la mainmise exercée par les associations de la société civile sur la vie des Tunisiens et l’installation permanente d’un débat d’idées qui n’épargne aucun aspect de notre existence et attaque férocement les tabous, certaines parties nostalgiques du passé révolu excellent pour faire retourner le pays aux anciennes pratiques et aux moeurs révolues d’une période qu’on croyait enterrée à jamais.
Qu’il s’agisse de la politique, de l’économie, de la culture, de la vie syndicale, du sport ou même de la santé environnementale, ces mêmes forces s’ingénuent à nous convaincre que le salut de la Tunisie est interdépendant de la pérennité de ces messies dépositaires de notre avenir.
Et quand ce phénomène affecte la vie sportive nationale ou plus précisément nos grands clubs sportifs qui jouent un rôle de stabilisateur social dont on a grand besoin en cette période de confusion, de méfiance et d’agendas louches, on peut dire que notre jeunesse est sérieusement menacée de perdition et de glissement vers l’inconnu.
En plus clair, quand un dirigeant sportif d’une équipe phare du pays abandonne la barque au coeur de la tempête et livre les jeunes de son association à leur sort au moment même où ils ont besoin de sa sagesse et de son savoir-faire et savoir-gérer les crises, l’on ne peut que le regretter.
Qu’importe une défaite dans une rencontre quelle que soit son importance ou une erreur tactique commise par un entraîneur-éducateur se croyant lui aussi infaillible, il faut donner l’exemple à cette jeunesse prête à tous les sacrifices et continuer le travail.
Tous les prétextes à invoquer ne peuvent résister face à la noblesse de la mission qu’on a accepté d’assumer pour la Tunisie et pour ses jeunes.
A moins que certaines interférences de basse politique soient derrière la tempête qui secoue le bastion Espérance.
Tous les prétextes à invoquer ne peuvent résister face à la noblesse de la mission qu’on a accepté d’assumer pour la Tunisie et pour ses jeunes. A moins que certaines interférences de basse politique soient derrière la tempête qui secoue le bastion Espérance.