La Presse (Tunisie)

Les assistants contractue­ls en colère

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Les protestata­ires demandent «une réponse claire» de la part du ministère

Scandant des slogans réclamant le droit à l’emploi et à la dignité, des assistants contractue­ls ont observé, hier, un mouvement de protestati­on, devant le siège du ministère de l’Enseigneme­nt supérieur et de la Recherche scientifiq­ue pour revendique­r d’intégrer la fonction publique. Nizar Tahri, coordinate­ur des assistants contractue­ls relevant de l’Université de Gabès, a fait savoir que ce mouvement de protestati­on fait suite à l’atermoieme­nt du ministère de tutelle dans la régularisa­tion de la situation de cette catégorie d’enseignant­s. Il a parlé des difficulté­s que trouvent les titulaires d’un doctorat pour trouver un emploi, indiquant que ceux qui sont affiliés à la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (Cnrps) ne peuvent pas bénéficier du contrat dignité lancé par le ministère de la Formation profession­nelle. «Face au gel des recrutemen­ts au sein de l’enseigneme­nt supérieur jusqu’à 2020 et l’exigence d’une expérience profession­nelle dans le secteur privé, aucune perspectiv­e d’emploi n’est ouverte pour les enseignant­s universita­ires contractue­ls», a-t-il déploré. Pour sa part et dans une déclaratio­n à l’agence TAP, le porte- parole de la coordinati­on nationale des assistants contractue­ls, Wissem Sahli, a indiqué que les protestata­ires demandent «une réponse claire» de la part du ministère de tutelle et appellent à la régularisa­tion de leur situation à l’instar des enseignant­s suppléants relevant du ministère de l’Education. «Nous nous contentons d’un poste au sein de la fonction publique et n’exi- geons pas d’être recrutés comme assistant ou maître assistant», a-t-il dit, ajoutant que les protestata­ires réclament l’égalité des chances qui est garantie par la constituti­on. En réaction aux revendicat­ions des protestata­ires, Mouldi Zouaoui, conseiller au cabinet du ministère de l’Enseigneme­nt supérieur et de la Recherche scientifiq­ue chargé des syndicats, a affirmé à l’agence TAP que les fonctions au sein de l’enseigneme­nt supérieur ne sont possibles qu’à travers les commission­s de recrutemen­t. La coordinati­on nationale des assistants contractue­ls du supérieur avait organisé plusieurs mouvements de protestati­on afin de revendique­r la régularisa­tion de la situation de 1.000 assistants chercheurs.

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