Pour une formation up-to-date
L’amélioration des services dans les administrations tunisiennes est un souci qui n’a pas cessé d’être soulevé de la part des citoyens, des professionnels et de la société civile. Un souci qui devient aujourd’hui une préoccupation majeure, dans un context
Le développement des compétences des employés des services publics à travers la formation et leur implication dans le processus de réforme de l’administration tunisienne est aujourd’hui une grande nécessité. Dans ce cadre, la présidence du gouvernement organise les 26 et 27 de ce mois un séminaire sur les systèmes de formation en ligne des fonctionnaires, en partenariat avec la Commission européenne. Des experts italien, autrichien et français animent ce séminaire afin d’aborder différentes techniques relatives à la formation en ligne, à savoir les différents types de palteformes d’apprentissage en ligne, les étapes dans la mise en place d’un système de formation en ligne et la définition des contenus pédagogiques à la formation ligne. Selon Hédi Makni, ministre et secrétaire général du gouvernement, le développement des compétences des fonctionnaires est primordial pour suivre les évolutions rapides dans l’octroi des services aux citoyens et au secteur privé. «Il est devenu impératif que le fonctionnaire soit formé d’une façon optimale pour affronter les exigences en évolution des services publics et qu’il soit mieux préparé pour s’adapter aux transformations actuelles. Il est aussi important de consacrer le droit à la formation pour tous les fonctionnaires», souligne-t-il.
Limites de la formation classique
Jusqu’ici, les fonctionnaires bénéficiaient de formations classiques qui ont montré leurs limites. Ils n’ont pas eu accès à ces formations à pied d’égalité pour différentes raisons. M. Makni indique que les formations se déroulaient généralement dans les grandes villes et dans des espaces clos qui sont loin géographiquement pour plusieurs gouvernorats. De même, les conditions sociales jouaient un rôle dans la limitation de cet accès, notamment pour les femmes qui se trouvent à la fin exclues par leurs supérieurs de ces formations pour leur indisponibilité pour des raisons familiales. Ajoutons à cela les coûts des formations et les charges logistiques et d’organisation. «Notre objectif est de créer une nouvelle approche de la formation, tout en gardant la formation classique. La formation en ligne permettrait de dépasser toutes ses insuffisances et d’avoir un meilleur accès pour les fonctionnaires dans toutes les régions», précise-t-il.
Plan de travail
De son côté, Khaoula Laâbidi, directrice générale de la formation et du développement des compétences à la présidence du gouvernement, a affirmé qu’un comité de pilotage a été mis en place depuis mars 2017, afin de pallier les insuffisances de la formation classique et de réaliser l’équité entre les fonctionnaires dans toutes les régions. Ce comité est chargé de concevoir un plan de travail pour traiter les questions juridiques et réglemen- taires, les questions logistiques et d’infrastructure, les questions techniques et pédagogiques et les questions financières. Ce plan de travail sera prêt d’ici fin 2018 et sera soumis ensuite au chef du gouvernement pour approbation. «Nous avons déjà un noyau qui est le Centre de formation et de renforcement de la décentralisation. Ce centre a commencé le travail sur une plateforme de formation en ligne qui touche les municipalités et les régions. Nous allons la généraliser dans l’Ecole nationale d’administration, l’Ecole nationale des finances et l’Ecole de formation des diplomates», explique-t-elle. Dans les régions qui manque de ressources nécessaires pour la formation en ligne. Mme Laâbidi indique que l’idée est de mettre à disponibilité une salle d’informatique équipée dans chaque gouvernorat afin de permettre aux fonctionnaires des différentes administrations de suivre les formations, soit par visioconférence soit en ligne. D’un autre côté, elle signale que la présidence du gouvernement a également mis en place un programme national pour améliorer l’accueil et la communication avec les citoyens dans les administrations régionales. En 2016, 1.800 fonctionnaires ont été formés dans la Poste, dans les recettes des finances, dans les hôpitaux et les caisses sociales. En 2017, elle touchera la Douane, les agences d’emploi, la Steg et la Sonede.