Les prix des tomates s’envolent
Lorsqu’on fait un petit tour au Marché central de Tunis, on ne s’étonne plus des prix affichés par les marchands, tellement le consommateur s’est habitué à ce cycle des augmentations.
Au niveau des légumes, les plaques, presque renversées, semblent hésiter à afficher les 2.800 millimes le kilo de tomates (on n’est pas loin des trois dinars). Les pommes de terre, elles aussi, planent: jusqu’à 1.600. Soit le double du prix pratiqué il y a, seulement, quelques mois. Les mercuriales du mois de septembre sont catégoriques. Les produits maraîchers subissent une forte pression ces derniers jours. Le manque d’approvisionnement et l’opacité des circuits y seraient pour beaucoup. En effet, il suffit de constater que, pour les oignons, les prix ont accusé une hausse de...152 %. Cela pourrait s’expliquer par une diminution au niveau des approvisionnements. Il y aurait, -25 %. Le prix des tomates, qui a grimpé de 129 % au cours du mois de septembre, trouverait, lui aussi, son explication dans la baisse des approvisionnements. On a noté, à ce propos, -14 %. Il en est de même pour les pommes de terre. La baisse des quantités livrées est en baisse de - 6 %, tandis que les prix ont augmenté de 41 % par rapport à la même période que l’année dernière.
Le consommateur n’a aucun choix
S’agissant, également, des piments forts, on remarque une diminution des quantités livrées de près de 7 % et une augmentation des prix de 10 %. En somme, le consommateur n’a aucun choix. Il est incapable de prendre une décision. Ces articles lui sont nécessaires car il ne peut rien préparer s’il n’en dispose pas. Pour le moment, ce sont les tomates qui sont boudées. Ce n’est pas de gaieté de coeur que le Tunisien se prive de tomates. Mais au rythme où vont les prix, il se demande s’il devrait trouver des solutions de rechange. Car, en définitive, cette denrée n’a jamais atteint ces plafonds. C’est le comble de l’absurdité. Si on ajoute les autres problèmes liés aux prix des poissons, la boucle sera bouclée. Et là, les habitués des marchés ont dû noter qu’il n’y a aucune accalmie. Même les sardines qui sont consommées par les couches modestes n’ont pas échappé à ce rythme infernal. Malgré une relative abondance (+ 39 % dans les quantités livrées), on a enregistré une hausse de 4 %. La production de rougets, de son côté, a connu une baisse conséquente au niveau des quantités d’environ 50 %. Les prix se sont envolés, quand même, de 30 %.