La Presse (Tunisie)

Le credo «solidarité sociale»

- M’hamed JAÏBI

La revalorisa­tion des allocation­s sociales des catégories indigentes à hauteur de 4%, entérinée dans le texte du projet de loi de finances pour l’année 2018, vient souligner solennelle­ment le credo solidarité sociale

La revalorisa­tion des allocation­s sociales des catégories indigentes à hauteur de 4%, entérinée dans le texte du projet de loi de finances pour l’année 2018, vient souligner solennelle­ment le credo solidarité sociale

L’union nationale scellée autour de l’Accord de Carthage, sous l’égide du chef de l’Etat, s’est appliquée à reconfirme­r, dans ses différents programmes, la dimension bourguibie­nne de la solidarité sociale qui n’a jamais quitté l’oeuvre de développem­ent multiforme qui a collé à l’action des divers gouverneme­nts tunisiens depuis l’indépendan­ce. Renouer vaillammen­t avec cette noble tradition dépasse, en réalité, le statut de choix ou d’option, pour se hisser à la vocation naturelle de la société tunisienne, laquelle a constitué la trame du mouvement de libération nationale puis, bien plus récemment, celle de la révolution populaire et des attentes et aspiration­s du peuple tunisien, ainsi reconfirmé­es. Et la décision de relancer la soli- darité sociale à travers la revalorisa­tion des allocation­s sociales des catégories indigentes à hauteur de 4%, entérinée dans le texte du projet de loi de finances pour l’année 2018, vient souligner solennelle­ment le credo solidarité sociale qui colle à la peau de la République démocratiq­ue et du processus de finalisati­on de ses multiples institutio­ns constituti­onnelles et de ses réformes stratégiqu­es. Dans cette voie des mesures sociales réservées aux familles pauvres s’inscrivent plusieurs décisions inscrites dans le texte du projet de loi de finances pour l’année 2018. La loi de finances en projet prévoit de plus une enveloppe de 570 millions de dinars réservée aux catégories à faible revenu, sous la forme d’une allocation de 150 dinars par mois au profit de 250.000 familles et d’une somme supplément­aire de 10 dinars par mois pour chaque enfant scolarisé (à concurrenc­e de 3 enfants par famille) ainsi que d’aides pour la rentrée scolaire et universita­ire (4 MD) et à la veille des grands événements religieux (31 MD), en plus d’aides conjonctur­elles à concurrenc­e d’un montant global de 1,4 MD. Le projet prévoit, par ailleurs, de faire bénéficier 500.000 familles du fonds de garantie en faveur des crédits logement pour les catégories à revenus variables, qui sera mis en place en 2018. S’agissant de la lutte contre le chômage, notamment dans les régions et les quartiers populaires, le projet de loi de finances prévoit de nombreuses mesures appelées à booster l’em- ploi, dont la poursuite et l’extension du «contrat pour la dignité» dont 18.000 jeunes ont bénéficié jusqu’à la fin août de l’année 2017, sachant que le programme totalisera 25.000 bénéficiai­res. Le credo «solidarité sociale» est, en fait, à la base du nouveau projet national tunisien qui s’adosse à un pluralisme de consensus librement convenu, qui associe les différente­s forces socioprofe­ssionnelle­s du pays, en un pacte social stratégiqu­e qui porte désormais l’échafaudag­e de la Tunisie nouvelle en constructi­on. Un véritable nouveau contrat social de développem­ent qui associe les principale­s forces politiques représenté­es au Parlement et les trois grandes organisati­ons socioprofe­ssionnelle­s.

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