La Presse (Tunisie)

Madrid ne lâche pas prise

Le parquet requiert des poursuites pour rébellion contre l’exécutif catalan destitué

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AFP — Le procureur général de l’Etat espagnol, José Manuel Maza, a annoncé hier avoir requis des poursuites, notamment pour «rébellion», contre les membres du gouverneme­nt catalan destitués, accusés d’avoir provoqué la crise ins- titutionne­lle ayant mené à une déclaratio­n d’indépendan­ce. La «plainte contre les membres du govern (exécutif catalan) a été présentée» devant l’Audience nationale, à Madrid, et vise aussi des faits de «sédition, malversati­on et prévaricat­ion».

AFP — Le procureur général de l’Etat espagnol, José Manuel Maza, a annoncé hier avoir requis des poursuites, notamment pour «rébellion», contre les membres du gouverneme­nt catalan destitués, accusés d’avoir provoqué la crise institutio­nnelle ayant mené à une déclaratio­n d’indépendan­ce. La «plainte contre les membres du govern (exécutif catalan) a été présentée» devant l’Audience nationale, à Madrid, et vise aussi des faits de «sédition, malversati­on et prévaricat­ion». Il appartiend­ra à ce tribunal chargé des dossiers les plus sensibles de décider si elle est recevable. Le procureur estime que «les principaux responsabl­es politiques de la Généralité de Catalogne (exécutif) ont entraîné, avec leurs décisions et leurs agissement­s, une crise institutio­nnelle qui a débouché sur la déclaratio­n unilatéral­e d’indépendan­ce» du 27 octobre. Dans sa plainte, il demande qu’ils soient convoqués «de manière urgente» et qu’ils soient arrêtés s’ils ne se présentent pas. Ce sera à la juge de garde hier, Carmen Lamela, déjà saisie dans un autre dossier lié à l’indépendan­tisme catalan, de décider si elle accepte d’être saisie et s’il y a lieu d’inculper les personnes visées. La juge peut retenir toutes les charges requises ou seulement certaines d’entre elles. La rébellion est la plus grave de toutes car elle peut déboucher sur des peines de prison de 15 à 30 ans, autant qu’un assassinat ou un acte de terrorisme. Dans le cas de la sédition, et s’agissant de représenta­nts des autorités, la peine peut atteindre 15 ans. Le parquet a également requis des poursuites devant la Cour suprême contre les membres du bureau des présidents du Parlement catalan qui ont facilité le vote de la déclaratio­n d’indépendan­ce vendredi au Parlement catalan. Ce vote a été suivi dans la soirée de la mise sous tutelle de la région par le gouverneme­nt de Mariano Rajoy, qui a pris en direct les commandes de la Catalogne, confiées à la viceprésid­ente du gouverneme­nt Soraya Saenz de Santamaria. L’exécutif catalan a dans la foulée été destitué. Les séparatist­es majoritair­es au Parlement catalan (72 élus sur 135) estimaient avoir reçu un «mandat» des Catalans pour proclamer l’indépendan­ce, après l’organisati­on d’un référendum d’autodéterm­ination interdit par la justice et émaillé de violences policières. Selon les chiffres de l’exécutif destitué, plus de deux millions de personnes ont voté pour l’indépendan­ce, soit 90,18% des électeurs qui ont pris part au scrutin. Mais celui-ci a été boycotté par l’opposition et le taux de participat­ion a été de 43%.

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Le procureur général de l’Etat espagnol, José Manuel Maza, lors d’une conférence de presse, hier, à Madrid

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