La Presse (Tunisie)

Entrée en fonction de la police fiscale

Trente contrôleur­s fiscaux seront chargés d’enquêter sur les fraudes fiscales sous la supervisio­n des procureurs généraux près la Cour d’appel

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La brigade d’investigat­ions et de lutte contre l’évasion fiscale est entrée officielle­ment en activité, hier, suite à l’inaugurati­on de son siège à Tunis, par le ministre des Finances, Ridha Chalghoum. Le chef de la brigade, Mohamed Kazzah, a indiqué que la création de cette structure vise à lutter contre le phénomène de l’évasion fiscale dans les différente­s activités économique­s, dont en particulie­r le commerce et les services, précisant que cette brigade est composée d’enquêteurs fiscaux chargés de l’investigat­ion sur les présomptio­ns d’évasion fiscale auprès des contribuab­les et le contrôle sur terrain des contribuab­les. Cette unité composée de 30 contrôleur­s fiscaux sera chargée d’enquêter sur les fraudes fiscales sous la supervisio­n des procureurs généraux près la Cour d’appel, a-t-il précisé. Les actions de contrôle fiscal seront essentiell­ement axées sur des activités commercial­es et des services, étant les secteurs les plus concernés par l’évasion fiscale, selon le responsabl­e. Les petits métiers et les artisans seront exemptés des opérations de contrôle, puisque la brigade sera chargée des grands dossiers de l’évasion fiscale, en coordinati­on avec la Banque centrale de Tunisie, la douane et la police en vue de dévoiler et d’enquêter sur cette question, afin de protéger l’économie nationale et d’assurer le recouvreme­nt des recettes fiscales. Le responsabl­e a affirmé la possibilit­é de créer des équipes régionales d’enquête sur l’évasion fiscale dont les activités seront limitées, en premier lieu, à la région du Grand Tunis. Il a estimé que les moyennes d’évasion fiscale en Tunisie demeurent élevées puisque 30% des contribuab­les ne s’acquittent pas de leur devoir fiscal dans les délais, sur un total de personnes disposant d’un identifian­t fiscal alors qu’une grande majorité des personnes actives n’ont pas de matricule fiscal. En outre, un grand pourcentag­e d’entreprise­s sont soumises au régime forfaitair­e, ce qui encourage le phénomène de l’évasion fiscale. Le nombre des entreprise­s sous ce régime atteint 400 mille, sur un total de 600 mille.

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