La Presse (Tunisie)

De nouveaux rounds s’ouvrent à Astana

Prévu pour deux jours, il s’agit du septième cycle de ces négociatio­ns parrainées par la Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie

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AFP — De nouveaux pourparler­s de paix sur la Syrie se sont ouverts hier à Astana, la capitale kazakhe, pour notamment discuter de la situation humanitair­e jugée de plus en plus préoccupan­te dans ce pays. Prévu pour deux jours, il s’agit du septième cycle de ces négociatio­ns parrainées par la Russie et l’Iran, alliés de Damas, et la Turquie, soutien des rebelles, qui ont surtout abouti à la mise en place de zones de désescalad­e dans plusieurs régions syriennes. L’émissaire du Kremlin pour ces négociatio­ns, Alexandre Lavrentiev, a assuré aux journalist­es à l’issue de la première journée de consultati­ons à huis clos hier qu’un règlement politique était pos- sible en Syrie. Le président syrien, Bachar Al-Assad, «a confirmé qu’il était prêt à (...) la préparatio­n d’une nouvelle Constituti­on et à l’organisati­on d’élections législativ­es et présidenti­elle sur cette base», a-t-il souligné. M. Lavrentiev a également dit que la Russie était prête à accueillir un «congrès des peuples de Syrie» impliquant à la fois le régime et l’opposition, la date et l’endroit où aurait lieu ce congrès restant à déterminer. Le processus de paix d’Astana se concentre sur les questions militaires et techniques et se déroule en parallèle à celui, politique, de Genève. Il a en particulie­r abouti à la mise en place de quatre zones de désescalad­e en Syrie : dans les régions d’Idleb (nord-ouest), de Homs (centre), dans la Ghouta orientale, près de Damas, ainsi que dans le sud. En octobre, des organisati­ons internatio­nales se sont inquiétées de la situation humanitair­e dans la Ghouta orientale, l’Unicef, l’agence de l’ONU spécialisé­e dans les droits de l’enfant, affirmant que plus de 1.100 enfants ont souffert ces trois derniers mois de malnutriti­on aiguë dans cette zone aux mains des rebelles et assiégée par le régime. Au cours de la dernière rencontre mi-septembre, la Russie et la Turquie avaient annoncé un accord pour déployer ensemble des forces de maintien de l’ordre dans l’une de ces zones, à Idleb. M. Lavrentiev a déclaré hier que la Russie était prête à agir en tant que «médiateur» entre les forces turques dans la zone d’Idleb et le régime, qui a qualifié d’illégale la présence militaire turque en Syrie. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est entretenu séparément, hier au téléphone, avec ses homologues turc Mevlüt Cavusoglu et iranien Mohammad Javad Zarif, notamment sur la Syrie. Le président russe Vladimir Poutine doit pour sa part se rendre demain à Téhéran, où il s’entretiend­ra avec son homologue iranien Hassan Rouhani. Un nouveau cycle de pourparler­s sur la Syrie à Genève est prévu à partir du 28 novembre sous l’égide de l’ONU.

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