La Presse (Tunisie)

Que le meilleur gagne !

Les huit jours où le grand écran a fait sa fête et animé le Tout-Tunis prendront fin ce soir.

- Salem TRABELSI

Ce soir, la 28e session des Journées cinématogr­aphiques de Carthage prendront fin. Une clôture qui permettra de lever le voile sur le palmarès des films qui recevront les fameux Tanits. Rappelons que les prix récompense­ront les longs métrages et les courts documentai­res, les longs et les courts métrages fiction, et la Première oeuvre, prix baptisé «Tahar Cheriaa Award» en hommage au père fondateur des JCC, premier festival panarabe et panafricai­n. Une session, tout compte fait, où le public a été le vrai héros en quelque sorte. Un public qui a suivi une semaine durant toutes les propositio­ns cinématogr­aphiques venant du monde entier. Un public dont l’affluence a d’ailleurs étonné les invités qui visitent notre festival pour la première fois. Voici un capital qui n’a pas été perdu ! Mis à part les compétitio­ns et les projection­s hors compétitio­ns, le festival a présenté ses volets habituels : Producer’s Network, Takmil et Carthage talk entre autres. Des JCC où on a éga- lement assisté à la naissance de la cinémathèq­ue tunisienne et à la signature des accords du Cnci avec la Bibliothèq­ue nationale pour la préservati­on des archives filmiques ainsi qu’au lancement du partenaria­t arabe entres les centres du cinéma tunisien, marocain, algérien et égyptien, une initiative qui pourrait réellement booster le cinéma arabe. Les Focus Algérie, Afrique du Sud, Corée du Sud et Argentine ont, pour leur part, attiré un public avide de découvrir les cinématogr­aphies de ces contrées dont les films ne sont pas visibles hors des JCC. Nous avons assisté à de beaux films dans la sélection officielle de longs métrages de fiction comme le grand favori de cette édition «Cheikh Jackson» de Amr Salama, qui a été unanimemen­t salué par le public, mais il n’est pas le seul à avoir bouleversé les festivalie­rs, on a finalement réussi à voir le film de Zied Douari malgré la polémique qui a eu lieu le jour de sa projection pour ne citer que ces deux films. Bref, dans cette section, on peut dire que la mission du jury ne sera pas facile… Grand moment d’émotion aussi, la séance spéciale dédiée au cinéaste tunisien Taïeb Louhichi, qui, comme tous les grands, a su dépasser sa paraplégie et continue à faire du cinéma. Il a fait acte de présence mardi dernier avec son tout dernier film «La rumeur de l’eau». Les JCC sont parties à la rencontre du public dans les prisons et dans les régions, elles ont assuré la projection de près de 200 films, malgré les nombreuses lacunes. A relever aussi la qualité des oeuvres présentées et la belle performanc­e du cinéma tunisien qui s’est distingué par la naissance d’une nouvelle vague et d’un souffle nouveau. Ce soir, on tournera la page d’une édition bouillonna­nte, émotionnel­lement riche, assez souvent difficile, qui a réveillé les passions. Ce soir, c’est aussi le palmarès… et que le meilleur gagne !

 ??  ??
 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia