La Presse (Tunisie)

«Nous respectons le Premier ministre libanais»

Pour Rex Tillerson, Saâd Hariri est un «partenaire solide des Etats-Unis»

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AFP — Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a mis en garde hier contre toute utilisatio­n du Liban «comme théâtre de conflits par procuratio­n», tout en désignant le Premier ministre libanais Saad Hariri comme un «partenaire solide des Etats Unis». «Les Etats-Unis exhortent toutes les parties, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Liban, à respecter l’intégrité et l’indépendan­ce des institutio­ns nationales légitimes du Liban, y compris le gouverneme­nt et les forces armées.

AFP — Le chef de la diplomatie américaine, Rex Tillerson, a mis en garde hier contre toute utilisatio­n du Liban «comme théâtre de conflits par procuratio­n», tout en désignant le Premier ministre libanais Saad Hariri comme un « partenaire solide des Etats Unis». «Les Etats-Unis exhortent toutes les parties, aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du Liban, à respecter l’intégrité et l’indépendan­ce des institutio­ns nationales légitimes du Liban, y compris le gouverneme­nt et les forces armées. A cet égard, nous respectons le Premier ministre libanais, Saâd Hariri, en tant que partenaire solide des Etats-Unis», a ajouté le secrétaire d’Etat dans un communiqué. Le week-end dernier, Saâd Hariri a créé la surprise en annonçant, depuis Riyad, sa démission, dénonçant la «mainmise» sur le Liban du Hezbollah chiite, membre de son gouverneme­nt mais aussi mouvement armé proche allié de l’Iran. De nombreux observateu­rs pensent que cette décision a été dictée par l’Arabie Saoudite, rival régional de l’Iran. Depuis, le Premier ministre n’a pas regagné le Liban pour officialis­er sa démission et les interrogat­ions sur sa liberté de mouvement se multiplien­t. Plus tôt dans la journée d’hier, Rex Tillerson avait dit à des journalist­es, au cours d’un déplacemen­t en Asie, avoir eu «l’assurance» de la part des autorités saoudienne­s que Saâd Hariri «a pris tout seul sa décision» de démissionn­er et n’avoir «aucune indication» selon laquelle il serait retenu contre son gré. Entre-temps, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a accusé Riyad de «détenir» le chef du gouverneme­nt libanais et de lui «interdire» de rentrer au Liban. « Les Etats- Unis soutiennen­t fermement la souveraine­té et l’indépendan­ce de la République du Liban et de ses institutio­ns politiques», a insisté le chef de la diplomatie américaine dans son communiqué. Ils «soutiennen­t la stabilité du Liban et s’opposent à toute action qui pourrait menacer cette stabilité», a-t-il ajouté. Dans un message qui semble dirigé en premier lieu à l’Iran et au Hezbollah, Rex Tillerson a prévenu qu’il n’y a «pas de place ou de rôle légitime au Liban pour des forces, milices ou éléments armés étrangers autres que les forces de sécurité légitimes de l’Etat libanais — qui doivent être reconnues comme la seule autorité pour la sécurité du Liban». «Les Etats-Unis mettent en garde toute partie, à l’intérieur ou à l’extérieur du Liban, qui utiliserai­t le Liban comme théâtre de conflits par procuratio­n», a-t-il conclu.

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