Plus qu’un simple faire valoir…
Depuis la révolution, le football libyen a explosé et fait plus que jamais parler de lui, avec des succès retentissants et des coups d’éclats
La Libye, en football, ça vous dit quelque chose ? Pas tant que ça….Et pourtant ! En mars 1982, la Libye perdait de justesse, aux tirs aux buts, une finale de coupe d’Afrique des nations (CAN) à domicile face au redoutable Ghana. Pour la petite histoire, notre sélection nationale s’était inclinée sur le score de 2-0 en phase de groupe face au pays organisateur libyen. Après l’avènement du « printemps arabe » qui a déchu le régime totalitaire de Khadafi qui asphyxiait le sport, le football libyen s’est littéralement libéré et a explosé aux yeux de nombreux observateurs.
Un adversaire respectable
Le championnat d’Afrique des nations (CHAN) remporté en 2014 face, au Ghana, sonne comme une revanche sur l’histoire et la fin d’une ère de disette. Même si En fin de compte, deux listes seront opposés pour la présidence du CA. L’assemblée générale élective du Club Africain se tiendra demain, à moins d’un revirement de dernière minute. Marouen Hamoudia, fils de l’exgloire du CA Hedi Hamoudia, et Abdessalam Younsi, ex-président de la section football, ont déposé leurs candidatures in extremis pour la présidence du club de Bab Jedid. Deux jeunes motivés et connaisseurs des arcanes du club, voilà le profil des deux candidats en lice. Marouen Hamoudia a par la passé favorisé l’éclosion de certains talents comme Mehdi Ouedherfi, Chiheb Jebali et Rached Arfaoui. Quant à Younsi, il a toujours répondu à l’appel du devoir, prêtant toujours main-forte à son club de coeur. ce titre n’est pas majeur à l’échelle africaine, il constitue ni plus ni moins que le premier trophée glané par la Libye dans une compétition continentale, ce qui n’est pas anodin. Les participations régulières de leurs équipes dans les compétitions interclubs, dont le dernier exploit en date est le quart de finale âprement disputé face à l’Etoile du Sahel, en Champions league et les qualifications en CAN et CHAN, ne sont qu’un échantillon du renouveau libyen. La remarquable participation, compte tenu des conditions difficiles de progression du jeu du team libyen, dans ce groupe éliminatoire de la Coupe du monde avec de redoutables adversaires ne se justifie plus. Hormis qu’elle aurait pu se payer le scalp du Congo à Monastir apèrs avoir égalisé à 1-1, avant de retomber dans ses travers. Dans les grands matchs, elle avait balayé des adversaires coriaces tels le Sénégal de Mamadou Niang en 2012 sur le score de 2-1, ou un score de parité avec le futur vainqueur de l’épreuve continentale en 2012, la Zambie de Rainford Kalaba. De véritables coups d’éclats qui ne sont pas passés inaperçus. Depuis, c’est le grand réveil et une galvanisation des troupes.
Equipe sanctionnée et défavorisée
Mais le bilan reste maigre. C’est qu’avec l’embargo imposé durant les années 1990 à la Jamahiriya arabe libyenne par les pays occidentaux et les sanctions de l’ONU, le pays n’a pas pu participer à une compétition internationale, ratant les éliminatoires de six CAN et trois Coupes du monde de football à cause des disqualifications en série et un bannissement de la FIFA qui a laissé des séquelles indélébiles. Au final, la Libye vendra chèrement sa peau, ce soir à Radès, face à un pays frère et voisin, la Tunisie, qui héberge ses matchs à domicile. Le match aller avait fait des remous dans le camp libyen, qui avait enregistré la victoire de la Tunisie par 1-0. avec des contestations sur l’arbitrage défavorable, dont un dossier a été déposé à la FIFA. Celle-ci n’a pas fait d’analogie avec le dossier en faveur des Sénégalais qui ont obtenu gain de cause sur l’injustice flagrante de l’arbitre de leur rencontre face à l’Afrique du Sud, chez elle. La FIFA l’a rejeté de fond en comble, réfutant une polémique vaine et inutile dans un match qui s’est déroulé sans ambages, hormis le but refusé à la Libye pour un hors-jeu inexistant.