L’Ugtt s’engage à jouer «pleinement» son rôle

Les Tunisiens vivent mal et tous les indicateurs sont au rouge, a alerté hier le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), Noureddine Taboubi.

S’exprimant à l’ouverture de la réunion du bureau exécutif de la Centrale syndicale, Taboubi a, dans ce sens, affirmé : « La détérioration du pouvoir d’achat, l’indisponibilité des écoles publiques dans plusieurs régions et la dégradation des prestations dans le secteur de la santé publique, entre autres, demeurent des préoccupations majeures pour l’Ugtt ». Faisant part de la détermination de l’Union à jouer « pleinement » son rôle, le SG de l’Ugtt a appelé au maintien des prix des produits de consommation sans augmentation aucune, promettant, par ailleurs, de procéder à des négociations sociales dans le secteur public. Il a, dans la même optique, appelé l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) à octroyer à ses affiliés les augmentations salariales requises. Sur la même lancée, Taboubi a promis de faire de 2018, l’année des réformes dans les secteurs de la santé et de l’éducation publiques. Il a, de ce fait, souligné que l’Etat y consacrera 5% de son budget national. Un grand réseau d’experts sera mobilisé par la Centrale syndicale pour l’élaboration de programmes nationaux garantissant le bond qualitatif escompté, a-t-il assuré. Revenant sur la loi de finances 2018, le SG de l’Ugtt a mis en garde contre une politique qui affectera davantage le pouvoir d’achat des citoyens et détériora encore la situation de la classe ouvrière. Exhortant l’Etat à respecter le principe d’équité fiscale, il a dénoncé l’adoption de nouvelles mesures fiscales, au détriment des salariés. « Nous nous rangerons du côté de notre peuple contre toute mesure ou politique qui portera préjudice à ses intérêts », a-t-il égrené. Les indicateurs de développement humain en Tunisie n’étaient pas au vert, ces derniers temps. Le rapport du Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) 2016 classe, en effet, la Tunisie à la 97ème position. Avec un indice de développement humain (IDH) de 0,725, la Tunisie s’est positionnée derrière l’Algérie, au 83e rang. L’Indice de développement humain (IDH) est régi par trois critères fondamentaux : l’espérance de vie à la naissance, la durée moyenne de scolarisation et la durée attendue de scolarisation et le revenu national brut (RNB) par habitant. En Tunisie, ce RNB par habitant a atteint plus de 9 mille dinars (près de 3700 USD) en 2016, selon des données officielles.