La Presse (Tunisie)

Déficience en attaque

- Walid NALOUTI

Outre le penalty raté par Bguir, les attaquants «sang et or» ont piétiné dans les trente derniers mètres. Que des ratages...

Sans Khénissi, rien qui vaille ! Cela s’est malheureus­ement confirmé dimanche dernier à Métlaoui lors du match disputé dans le cadre des 16es de finale de la Coupe de Tunisie. Dimanche dernier, l’attaque «sang et or» a raté le coche. Que de ratages à la pelle et un manque de réalisme flagrant. Résultat des courses : une éliminatio­n précoce en Coupe de Tunisie qui vient rappeler aux dirigeants du club que les séquelles de l’échec en Ligue des champions africaines sont toujours là. La défaite concédée dimanche devant l’Etoile Sportive de Métlaoui et l’éliminatio­n qui en a suivi en Coupe de Tunisie mettent Mondher Kebaïer dans une situation difficile, lui qui, comme Ammar Souayah du reste, ne fait pas l’unanimité autour de lui. Pourtant, la nomination de Kebaïer à la tête de l’équipe senior de football était une décision mûrement réfléchie. Mais pour un entraîneur qui prend le train en marche, ce n’est jamais évident. La règle veut que, pour juger le travail accompli par un entraîneur, il faut attendre deux mois au minimum avant de tirer les premières conclusion­s. La question qui s’impose : les supporters espérantis­tes allaientil­s se montrer patients et laisser à Mondher Kebaïer le temps de mettre en place son plan de travail ?

Bguir, premier tireur ?

S’il est encore tôt pour évaluer le travail de Mondher Kebaïer, il y a tout de même quelques enseigneme­nts à tirer de l’échec essuyé par les «Sang et Or» en Coupe de Tunisie. Le premier de ces enseigneme­nts est que, contrairem­ent à ses habitudes, l’Espérance de Tunis a manqué terribleme­nt de réalisme dimanche dernier, à commencer par le penalty raté par Saâd Bguir et qui constitue, à notre humble avis, le tournant du match pour une Espérance de Tunis en manque d’inspiratio­n dans les trente derniers mètres. A se demander pourquoi Bguir a conservé son rang de premier tireur alors qu’on aurait dû le ménager, lui qui a raté un penalty lors du match précédent en championna­t. Si, contre le CAB, Jouini a rectifié le tir par la suite en offrant à l’équipe le but de la victoire, rien de tel dimanche à Métlaoui et pour cause : Badri et Bguir ont piétiné dans les trente derniers mètres et, par conséquent, les solutions ont manqué à Jouini. Et même si l’entrée de Belaïli a apporté une petite plus-value à l’animation offensive, cela n’a pas suffi pour trouver la faille. Le pire dans l’histoire est que le leader du championna­t a concédé dimanche dernier sa première défaite de la saison. Normal pour une équipe à bout de souffle, physiqueme­nt et pas seulement : certains joueurs sont saturés mentalemen­t, Bguir en particulie­r. Quant à Anis Badri, il a montré des signes de régression lors des dernières sorties. La défense n’est pas à son meilleur niveau non plus. En témoigne le but encaissé. Bref, Mondher Kebaïer a du pain sur la planche. Outre l’encadremen­t mental, le staff technique doit penser sérieuseme­nt à tourner son effectif afin de ménager certains joueurs. Par ailleurs, le temps est venu de faire le remueménag­e. Car la dernière défaite concédée à Métaloui en dit long sur un profond malaise qui secoue l’équipe depuis l’éliminatio­n en Ligue des champions.

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Mondher Kbaïer et les «Sang et Or» en souffrance

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