«Où est la FTF dans tout ça?»

«Après le premier grand exode de l’histoire de notre football pour l’Arabie Saoudite, au terme de la glorieuse aventure de notre équipe nationale en 1978, les portes de sortie ont été fermées devant tous les footballeurs tunisiens désireux de tenter une expérience professionnelle à l’étranger. C’était une décision de la FTF pour retenir les joueurs tunisiens, notamment les internationaux car le niveau des compétitions des pays du Golfe n’offrait pas l’occasion d’améliorer le rendement de nos joueurs. Je suis l’un des joueurs ayant fait les frais de cette décision. Aujourd’hui, on est en train d’assister à un laisser-aller incompréhensible. J’ai l’impression que personne ne se soucie de l’intérêt de notre équipe nationale qui a besoin de tous ses «soldats» dans les meilleures conditions physique et tactique. Il est certain que le niveau de tous les internationaux qui sont partis en Arabie Saoudite ou ailleurs dans les pays du Golfe, va accuser une baisse criarde qui sera sans doute très néfaste sur leurs rendements. J’ai aussi l’impression que l’on oublie qu’on va affronter deux ogres du football mondial : l’Angleterre et la Belgique sans sous-estimer le Panama. Franchement, la FTF aurait dû avoir son mot à dire là-dessus et reporter tous ces transferts après la phase finale de la Coupe du monde. Et puis, rien ne vaut la compétition pour préparer l’équipe nationale. Sur ce point, notre compétition est bien plus intéressante que celle de l’Arabie Saoudite malgré tous les problèmes qu’elle connaît. Il est évident que l’argent aveugle tout le monde. Par ailleurs, je suis convaincu que si tous ces joueurs, envoûtés par l’Eldorado des pays du Golfe, avaient attendu la fin de la phase finale de la Coupe du monde, ils auraient pu décrocher des contrats beaucoup plus intéressants pour eux et pour le football tunisien en général».