L’impératif de sanctionner les responsables
«L’issue de secours qui pouvait permettre le sauvetage des deux victimes est en béton. C’est la raison pour laquelle elles n’ont pas réussi à s’échapper quand le feu a ravagé le dortoir», souligne le S.G. de l’Union syndicale locale
«L’issue de secours qui pouvait permettre le sauvetage des deux victimes est en béton. C’est la raison pour laquelle elles n’ont pas réussi à s’échapper quand le feu a ravagé le dortoir», souligne le S.G. de l’Union syndicale locale
Journée particulière, hier, à Thala à la suite du décès des deux jeunes écolières, Sourour Hichri et Rahma Saïdi, victimes de l’incendie qui a ravagé le dortoir du collège secondaire 25-Juillet de la ville. Hier, à l’appel de l’Union régionale du travail à Kasserine et de toutes les composantes de la société civile de la ville de Thala, les citoyens ont observé une grève générale et organisé une marche populaire pour exprimer leur indignation «face à la situation déplorable de l’internat du collège 25-Juillet où est survenu l’incendie ayant provoqué la mort des deux jeunes élèves». Les participants à la marche parmi les élèves, les parents, les éducateurs ont exprimé leur colère quant au laxisme dont ont fait montre les responsables de la délégation régionale de l’enseignement qui se sont conten- tés de déclarer que le drame est dû à «un court-circuit qui s’est produit lundi soir vers 22h35 dans les dortoirs de l’internat qui abrite au total 112 jeunes filles». Et le commissaire de l’éducation à Kasserine de déclarer, hier, sur les ondes de la radio nationale que le ministère a décidé de mener une enquête pour déterminer les circonstances du drame et situer les responsabilités. Les déclarations du commissaire régional ne semblent pas satisfaire les syndicalistes de la région puisque le S.G de l’Union locale de Thala a souligné sur les ondes de la même radio que le collège 25-Juillet souffre de plusieurs déficiences dont en premier lieu l’absence d’une issue de secours au niveau des dortoirs : «L’issue de secours qui pouvait permettre le sauvetage des deux victimes est en béton. C’est la raison pour laquelle elles n’ont pas réussi à s’enfuir quand le feu a ravagé le dortoir». Il ajoute : «Nous avons tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises en attirant l’attention des responsables de la délégation régionale à l’éducation. Malheureusement, nos appels sont restés sans suite. Aujourd’hui que l’irréparable est survenu, toutes les composantes de la société civile appellent à une enquête sérieuse sur les causes du drame et à ce que les responsables soient fermement sanctionnés».