La Presse (Tunisie)

Un ministre omanais visite l’esplanade des Mosquées

Youssef Ben Alaoui, qui dirige la diplomatie omanaise, est arrivé à Al-Qods de Ramallah, où il a rencontré le président palestinie­n, Mahmoud Abbas

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AFP — Le ministre omanais en charge des Affaires étrangères, Youssef Ben Alaoui, s’est rendu hier sur l’esplanade des Mosquées, une rare visite de la part d’un responsabl­e arabe au troisième lieu saint de l’islam à JérusalemE­st (Al Qods-Est) annexée par Israël. Oman et Israël n’ont pas de relations diplomatiq­ues. Une telle visite réclame normalemen­t une coordinati­on préa- lable avec les autorités israélienn­es qui contrôlent tous les accès de Jérusalem-Est et de l’esplanade des Mosquées. Ben Alaoui, qui dirige de facto la diplomatie omanaise depuis de nombreuses années, est arrivé à Jérusalem de Ramallah, en Cisjordani­e, territoire palestinie­n contigu à Jérusalem et également occupé par Israël, où il a rencontré le président palestinie­n Mahmoud Abbas.

AFP — Les chefs de la diplomatie européens ont exprimé hier leur préoccupat­ion face aux développem­ents de la crise syrienne et souhaité s’impliquer dans une reprise des pourparler­s de paix sous l’égide de l’ONU. «Nous allons discuter d’un soutien humanitair­e, mais aussi voir comment utiliser le pouvoir de l’UE pour soutenir le processus conduit par l’ONU qui rencontre des difficulté­s ces dernières semaines», a indiqué la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne, Federica Mogherini, à Sofia, où les ministres des Affaires étrangères de l’UE sont réunis depuis hier. L’objectif est «de mobiliser un soutien humanitair­e tant pour les Syriens dans le pays que pour ceux dans les pays voisins, notamment en Jordanie, au Liban et en Turquie», a-t-elle ajouté. Le ministre allemand Sigmar Gabriel a souhaité que l’UE «s’implique dans une reprise du processus politique en Syrie» et fasse tout pour que «dans le nord de la Syrie, l’escalade militaire soit stoppée». La Turquie a lancé le 20 janvier une offensive militaire dans le nord de la Syrie contre l’enclave d’Afrine et les Unités de protection du peuple (YPG), organisati­on qu’Ankara considère comme «terroriste» mais qui est aussi un allié-clé des Etats-Unis dans la lutte contre le groupe Etat islamique (EI). «C’est une situation vraiment critique où les deux plus grandes armées de l’OTAN (...) se font pour ainsi dire face», a constaté devant la presse la ministre autrichien­ne Karin Kneissl. «Nous étions dans une guerre civile, et maintenant il y a un risque de crise régionale majeure», selon son homologue français, Jean-Yves Le Drian. Le Drian a souhaité que les pourparler­s de paix, actuelleme­nt dans l’impasse, «repartent le plus vite possible», souhaitant que le mandat de l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, «soit renforcé». Mardi, le président français Emmanuel Macron avait assuré que la France mènerait des frappes en Syrie si elle avait «des preuves avérées que des armes chimiques proscrites sont utilisées contre les civils» par le régime. Ce type de considérat­ion ne pourrait qu’apporter «encore plus de désordre» dans le conflit, a averti le ministre luxembourg­eois Jean Asselborn tandis que son homologue autrichien­ne a estimé que l’idée de «ligne rouge» avancée par Macron était «à manier avec prudence». Federica Mogherini a indiqué s’en remettre au système de surveillan­ce de l’ONU : «L’UE a toujours fortement soutenu le travail de l’organisati­on qui surveille l’usage d’armes chimiques», a-t-elle déclaré.

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