L’impératif de surmonter les problèmes
L’artisanat et les petits métiers attirent de plus en plus les jeunes, à condition, cependant, de leur fournir des encouragements financiers et matériels pour qu’ils puissent réussir le lancement de leur projet et assurer sa pérennité.
Le groupement national de l’artisanat et des petits métiers, relevant de la Conect, a organisé, mardi 13 février à Tunis, une rencontredébat, en présence du gouverneur de Tunis, Chedly Bouallègue, pour discuter des principaux défis à relever dans le secteur de l’artisanat et des moyens de sauvetage. Le secrétaire général de la Conect, Abdallah Ben Mbarek, a souligné dans son allocution d’ouverture l’importante adhésion des jeunes et leur intérêt croissant pour ce secteur. «La spécificité de l’artisanat et des petits métiers en Tunisie, c’est que c’est un secteur qui attire les jeunes. Le groupement intervient pour aider, accompagner et encourager ces milliers de jeunes opérant dans le secteur artisanal», a-t-il annoncé. Par ailleurs, il a évoqué les principaux problèmes à surmonter, qui entravent la volonté des jeunes de développer leurs projets. Parmi ces difficultés, on peut citer la formation professionnelle, l’approvisionnement en matières premières, le manque d’incitations financières, la complexité des procédures administratives et la commercialisation.
Ancrer l’identité tunisienne
De son côté, le gouverneur de Tunis a souligné le rôle crucial que joue ce secteur, non seulement dans le développement régional, mais aussi dans l’ancrage de l’identité tunisienne dans la société. Il a précisé que les auto- rités locales sont à l’écoute des problèmes des artisans qui font un véritable travail de fourmi pour réussir leurs petits projets. Il a également rappelé que les artisans peuvent se servir des nouvelles technologies pour commercialiser, voire exporter leurs produits. Toutefois, et suite aux demandes de plusieurs associations qui se déclarent opérant dans le secteur artisanal d’exposer à l’avenue Habib-Bourguiba, Chedly Bouallègue a affirmé que cette grande artère ne fera guère l’objet d’une foire d’exposition pour les associations artisanales ou les artisans. Cependant, il a assuré que le gouvernorat est disposé à fournir les aides et l’accompagnement qui contribueront dans le développement de ce secteur en difficulté. De son côté, l’ambassadrice des bonnes intentions des droits et des libertés, Farida Souissi, a évoqué l’importance d’ancrer l’artisanat dans la vie quotidienne des tunisiens. « Lors de ma visite de plusieurs pays de la région MENA, à l’instar de l’Egypte ou du Maroc, j’ai constaté que l’artisanat et les petits métiers font partie du quotidien des gens. On le sent partout. Et je trouve que c’est le meilleur moyen de commercialisation », a-t-elle déclaré.