La Presse (Tunisie)

Pauvre football !

Rien ne nous étonne plus…

- Béchir SIFAOUI

Plus on regarde nos matchs de football, plus on est déçu. La rencontre disputée mardi dernier entre l’USBG et le CAB à Ben Guerdane a réuni les deux tares. Et il ne faut pas être un expert en la matière pour le deviner. En effet, le petit football qui a été pratiqué par les deux équipes a déçu les observateu­rs et fait honte au profession­nalisme ! Jamais, le championna­t national n’est tombé aussi bas dans la médiocrité. Et paradoxale­ment, les joueurs réclament en permanence des primes et des salaires inimaginab­les, loin de valoir leur niveau technique. Le système a voulu que la médiocrité soit bien rémunérée. Des intrus au football ont largement contribué à la descente aux enfers du sport-roi. Les exemples pullulent. Inutile d’en citer les noms. Tout le monde observe la déchéance. L’on sait qu’un club peut servir de tremplin à la célébrité, aux responsabi­lités, aux honneurs. La qualificat­ion de notre équipe nationale au Mondial 2018 en Rus- sie est finalement l’arbre qui cache la forêt. Maintenant concernant le chapitre arbitrage, le ridicule ne tue plus. Quand on n’a pas les moyens de ses ambitions, il vaudrait mieux quitter le navire avec les honneurs. Pourtant, le CAB jouait, à cette occasion, amoindri de pas moins de six titulaires. Faudrait-il recourir au laxisme de l’arbitre. Un arbitrage à sens unique de l’avis de tous! Pauvre football! L’atta- quant Jacques Médina subtilise le ballon au gardien de but Braïek et ouvre le score pour les Cabistes, l’arbitre assistant signale une faute imaginaire. Le temps règlementa­ire est écoulé, le referee donne du temps à l’USBG pour bénéficier d’un penalty à la 97’. Bref, on ne joue plus au football mais on fait plutôt du social!

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Les Cabistes n’ont pas été ménagés par l’homme en noir

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