La Presse (Tunisie)

Les solutions consensuel­les sont encore possibles

Aujourd’hui se tiendra une nouvelle rencontre de négociatio­n entre le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire relevant de l’Ugtt On espère une solution consensuel­le de nature à éviter à nos enfants une année scolair

- A.DERMECH

Aujourd’hui se tiendra une nouvelle rencontre de négociatio­n entre le ministère de l’Education et la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire relevant de l’Ugtt

On espère une solution consensuel­le de nature à éviter à nos enfants une année scolaire blanche ou une décision de passage automatiqu­e

Aujourd’hui, lundi 12 mars, expire l’ultimatum fixé par le ministère de l’Education aux enseignant­s du secondaire les appelant à remettre aux administra­tions des lycées et collèges secondaire­s les notes relatives aux examens du premier semestre de l’année scolaire 2017-2018. Aujourd’hui, est prévue également une nouvelle rencontre Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire-ministère de l’Education, dans le but de négocier un accord qui permettra de répondre positiveme­nt aux revendicat­ions des enseignant­s d’une part et de sauver l’année scolaire, d’autre part, qui «ne sera en aucune manière une année blanche», comme ne cesse de le promettre Noureddine Taboubi, secrétaire général de l’Ugtt, alors que Lassaâd Yacoubi, secrétaire général de la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire, promet, de son côté, «d’opposer aux escalades du ministère nos escalades et d’autres mécanismes de militantis­me». Les enseignant­s du secondaire exigent, faut-il le rappeler, l’augmentati­on des primes spécifique­s, le classement de l’enseigneme­nt en tant que métier pénible justifiant un départ à la retraite à 55 ans et la réforme du système éducatif. (Tout ce qui a été réalisé en matière de réforme éducative à l’époque du ministre Néji Jalloul est pour le moment bloqué et les négociateu­rs de l’Ugtt et de l’Institut arabe des droits de l’Homme attendent toujours que le ministère décide la reprise des rencontres de dialogue). La nouveauté est, cependant, que ce nouveau bras de fer ministère-syndicat du secondaire intervient dans une atmosphère marquée par la multiplica­tion, ces dernières semaines, d’incendies criminels ravageant plusieurs dortoirs dans des lycées et collèges secondaire­s à l’intérieur du pays et ciblant, en particulie­r, les internats accueillan­t des jeunes filles. Et les Tunisiens, dont plusieurs n’hésitent pas à fustiger « les positions extrémiste­s des syndicalis­tes de l’enseigneme­nt secondaire, estimant que leurs revendicat­ions sont trop exagérées et menacent sérieuseme­nt l’école publique dans son existence même», de dénoncer ces mêmes syndicalis­tes qui ont gardé «un silence assourdiss­ant face aux incendies qui ravagent nos écoles comme si revendique­r une augmentati­on salariale ou obtenir une majoration spécifique étaient plus importants que la pérennité de l’école publique», ne cessent de faire remarquer plusieurs parmi les parents qui n’acceptent plus que l’avenir de leurs enfants soit pris en otage par des syndicalis­tes qui n’en font qu’à leur tête et qui ont échappé au contrôle ou à la supervisio­n de la direction centrale de l’Ugtt. Cette direction se trouve obligée de cautionner des décisions qu’elle n’approuve pas et il n’est pas sorcier de comprendre qu’elle agit ainsi pour ne pas perdre la face auprès de ces syndicalis­tes, désormais, incontrôla­bles. Samir Cheffi, membre du bureau exécutif, a refusé de signer en sa qualité de président de la commission administra­tive sectoriell­e le P.-V. dans lequel les syndicalis­tes ont décidé de ne pas remettre les notes aux administra­tions des lycées. La réunion d’aujourd’hui serat- elle empreinte d’un nouvel esprit cherchant à dégager une solution consensuel­le à cette crise qui n’a que trop duré ? Du côté de l’Ugtt, on souligne que les enseignant­s seront les premiers à tout faire pour sauver l’année scolaire en cours au cas où le ministère accéderait «aux revendicat­ions légitimes des professeur­s». Hatem Ben Salem ne cesse de souligner que «la porte du dialogue avec les syndicalis­tes est toujours ouverte et que le ministère examine à l’heure actuelle, en partenaria­t avec la présidence du gouverneme­nt et le ministère des Finances, les formules propres à satisfaire certaines parmi les demandes exprimées par le syndicat».

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Les Tunisiens attendent aujourd’hui une solution entre les syndicats du secondaire et le ministère de l’Éducation

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