Sur les chemins de la vigne et de la gastronomie
On peut manger romain et punique, visiter des musées et des sites archéologiques et déguster des vins originaux sur ce nouveau circuit touristique et culturel entre la Tunisie et la Sicile. Cela s’appelle «La route des vins Iter Vitis Magon».
Un circuit fort riche de découvertes et de saveurs initié en Tunisie par la Chambre de producteurs des boissons alcoolisées de l’Utica, l’association Animed avec le soutien de l’Ontt, l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle et la Fédération tunisienne des agences de voyages. Lors d’une conférence de presse donnée au centre Dante Alighieri, les organisateurs ont annoncé la couleur de ce circuit . «On est là pour présenter un nouveau-né tunisien qui est une alternative pour le tourisme de masse, dit Mohamed Bencheick, l’un des fondateurs de ce projet.
Un circuit fort riche de découvertes et de saveurs initié en Tunisie par la Chambre de producteurs des boissons alcoolisées de l’Utica, l’association Animed avec le soutien de l’Ontt, l’Agence de mise en valeur du patrimoine et de promotion culturelle et la Fédération tunisienne des agences de voyages. Lors d’une conférence de presse donnée au centre Dante Aghliere, les organisateurs ont annoncé la couleur de ce circuit . «On est là pour présenter un nouveau-né tunisien qui est une alternative pour le tourisme de masse, dit Mohamed Bencheick l’un des fondateurs de ce projet. C’est un projet pilote et j’espère qu’elle y aura d’autres projets qui en découleront : un projet financé par l’Union européene et qui a été mis en place en 2014 . Il s’agit d’une route du vin mais pas du tout classique puisqu’elle associe les sites archéologiques et les musées à la réalité vitivinicole . C’est aussi un circuit qui met en valeur ce grand agronome carthaginois qui s’appelle Magon. Le principe de la route des vins est de donner aux visiteurs la possibilité d’entrer dans l’histoire de la viticulture en visitant des sites archéologiques et en découvrant notre gastronomie antique .» Pour Mila Lauretta de l’association Animed, gestionnaire de ce circuit, «La première particularité de ce circuit c’est qu’il est transfrontalier, il occupe les deux rives Cap Bon et Sicile Sud occidentale. En Italie, ils ont mis les sites archéologiques et les caves à vins en valeur, ce qui fait que ce secteur est beaucoup plus développé . En Tunisie, il a fallu beaucoup de travail, nous y travaillons depuis 2014 , pour le finaliser. C’est aussi un circuit qui constitue un produit touristique intéressant à commercialiser par les agences tunisiennes. L’autre caractéristique de ce circuit c’est qu’il crée des liens visibles entre les réalités vitivinicoles et le patrimoine historique et archéologique du pays. Ce circuit Magon a été créé à l’intérieur des sites et des musées. Nous avons même formé des guides professionnels pour ce circuit. La troisième caractéristique de ce circuit c’est la gastronomie. Une valeur ajoutée dans ce sens puisqu’on a associé des chercheurs pour faire un travail sur le patrimoine culinaire et offrir des plats issus de la cuisine antique» Les saveurs on en découvre! Des saveurs issues des recettes carthaginoises et romaines et c’est à 100% naturel grâce à l’association « Saveur de mon pays» fondée par Latifa Khairi entourée de Nabil Rokbani, chef cuisinier, chercheur et historien de la gastronomie. Un circuit qui commence à être connu puisque grâce au soutien de l‘Ontt, des journalistes étrangers l’ont mis en valeur et selon les organisateurs il y a eu des visiteurs étrangers qui ignoraient que la Tunisie est un pays producteur de vins. Un itinéraire que les organisateurs offrent également aux Tunisiens amoureux de la gastronomie et de l’histoire. «Malgré la résistance de certaines mentalités dans des structures municipales, nous avons continué à baliser ce circuit historique du vin et du patrimoine, dit Boutheïna Gharbi, nous avons été soutenu par des institutions tunisiennes pour réaliser ce circuit. En fait en termes de patrimoine archéologique, la Tunisie n’a rien à envier à l’Italie ou à la Grèce par exemple mais le tout est une question de mise en valeur c’est ce que nous essayons de faire sans être dans le «copier-coller» des autres expériences . Nous avons quelque chose à montrer et nous tenons à le faire. C’est aussi un travail qui peut rapprocher le Tunisien de ses racines dont il peut être fier. Il est important pour lui de savoir qu’il est le descendant de Magon, de Saint- Augustin et de Saint Cyprien, entre autres».