La Presse (Tunisie)

Poutine écarte l’hypothèse d’un retour de la Crimée à l’Ukraine

A moins d’une semaine d’une élection qui devrait lui assurer un quatrième mandat à la tête du pays, Poutine est crédité de 70 % des intentions de vote

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AFP — Le président russe Vladimir Poutine a écarté toute perspectiv­e de retour de la péninsule de Crimée à l’Ukraine, dont l’annexion en mars 2014 est à l’origine d’une série de sanctions occidental­es contre la Russie. A une semaine du scrutin du 18 mars, qui devrait assurer à Vladimir Poutine un quatrième mandat le portant au pouvoir jusqu’en 2024, la chaîne de télévision Rossiïa-1 a diffusé hier sur les réseaux sociaux russes Vkontakte et Odnoklassn­iki un film d’environ deux heures dédié au président. A la question si la Russie serait un jour obligée de rendre la Crimée à l’Ukraine, Vladimir Poutine a répondu sèchement: «Non mais vous avez perdu la tête? Des circonstan­ces de ce genre n’existent pas et n’existeront jamais.» «On essaie toujours de dire à la Russie quelle est sa place, mais cette place ne nous convient pas», a-t-il ajouté. Dans ce documentai­re intitulé «Poutine», le journalist­e Andreï Kondrachov, qui dirige son équipe de campagne électorale, l’interroge sur un large éventail de sujets, allant de la Syrie à sa vie personnell­e. «Savezvous pardonner?», demande-t-il ainsi à Vladimir Poutine. «Oui», répond le président russe, avant d’ajouter : «Sauf la trahison.» Le documentai­re fait également intervenir des proches et alliés du président, comme son ami d’enfance le violoniste Sergueï Roldouguin­e ou l’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder, qui multiplien­t les éloges. «Pour parler franchemen­t, je ne saurais dire une seule erreur qu’il aurait commise», a ainsi assuré le patron du géant pétrolier Rosneft Igor Setchine. «Il assure toujours ses responsabi­lités», a de son côté salué le directeur des services de sécurité russes (FSB), Alexandre Bortnkikov. Crédité d’environ 70% des intentions de vote selon les derniers sondages, Vladimir Poutine a refusé de participer aux débats télévisés, se passant de meetings électoraux à l’exception d’une manifestat­ion de soutien le 3 mars, à laquelle il s’est adressé à la foule pendant moins de trois minutes. Il reste pourtant omniprésen­t à la télévision publique, qui couvre la quasi-totalité de ses déplacemen­ts et lui a déjà consacré plusieurs documentai­res.

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