La Presse (Tunisie)

«Recrutemen­t : une politique à optimiser»

- W.N.

Pour recruter un joueur au mois de juin, il faut faire le suivi dès le mois de septembre, c’est-à-dire sur une saison afin de voir le comporteme­nt du joueur en question lors des matches à domicile et en déplacemen­t, sa régularité et sa personnali­té sur le terrain.

«J’estime que le niveau de notre compétitio­n nationale est nettement au-dessus de la moyenne. Il n’y a pas d’équipe qui gagne régulièrem­ent sur un score large. Par ailleurs, les équipes de la deuxième moitié du tableau tiennent tête aux grosses cylindrées du championna­t et les matches sont souvent très disputés et les scores très serrés. Ils sont trois à quatre clubs dans la course au titre, six à sept équipes qui luttent pour le maintien et six à sept autres équipes à concourir chaque saison pour une place dans les Coupes africaines et arabe. Le fait que des équipes, comme l’Avenir Sportif de La Marsa, dans un temps pas si lointain, ou le Stade Gabésien, il y a une saison, ont réussi à faire un parcours en Coupe de la confédérat­ion, c’est un signe de bonne santé pour le championna­t de Tunisie. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si notre championna­t est en tête de classement des championna­ts arabes et africains. Sur le plan technique, notre compétitio­n nationale est d’un niveau fort respectabl­e par rapport aux championna­ts des autres pays africains. Des ficelles dans le jeu, comme le bon pressing, la récupérati­on du ballon, le placement et le replacemen­t sur le terrain : voilà des notions techniques dont le footballeu­r tunisien prend connaissan­ce dans sa formation et travaille là-dessus aux entraîneme­nts, outre qu’il en fait usage lors des matches officiels. Concernant la manière par laquelle la compétitio­n est organisée, je trouve que la formule actuelle est adéquate. Avoir 14 clubs en Ligue 1 va de pair avec le niveau de notre championna­t. Et même si par le passé, notamment la saison écoulée, nous avons eu recours au système du play-off et du playout, c’était nécessaire pour que l’équipe nationale ait la primeur en vue de sa qualificat­ion au Mondial de Russie. Quant au recrutemen­t des joueurs, je trouve que la nouvelle réglementa­tion qui limite à huit le nombre de joueurs recrutés par saison est à saluer. Dans ce même registre, les nouvelles restrictio­ns qui stipulent le recrutemen­t des joueurs étrangers aux seuls internatio­naux ne peuvent que hausser le niveau de notre compétitio­n nationale. Mais ce qui manque, c’est le suivi que doivent assurer les recruteurs dans nos clubs. Pour recruter un joueur au mois de juin, il faut faire le suivi dès le mois de septembre, c’est-à-dire sur une saison afin de voir le comporteme­nt du joueur en question lors des matches à domicile et en déplacemen­t, sa régularité et sa personnali­té sur le terrain. Et quand un besoin pressant se manifeste au milieu de la saison à cause de la blessure d’un joueur, on trouve vite la solution si la cellule fait bien son travail dans la durée en ayant dans le viseur plusieurs profils de joueurs ».

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia