La Presse (Tunisie)

Une enquête pénale ouverte

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Une enquête pénale a été ouverte sur les incidents survenus au Tribunal de première instance de Ben Arous, en vertu de l’article 31 du Code de procédure pénale, a annoncé hier le ministre de la Justice, Ghazi Jribi. En vertu de l’Article 31 du code de procédure pénale, « le procureur de la République, en présence d’une plainte insuffisam­ment motivée ou insuffisam­ment justifiée, peut requérir du juge d’instructio­n qu’il soit provisoire­ment informé contre inconnu, et ce, jusqu’au moment où peuvent intervenir des inculpatio­ns ou, s’il y a lieu, de nouvelles réquisitio­ns contre personne dénommée». La justice pénale en charge de cette affaire détient désormais toutes les informatio­ns et tous les témoignage­s inhérents à ce dossier, a précisé Ghazi Jeribi lors de son audition à huis clos par la commission parlementa­ire de sécurité et de défense au sujet de ces événements. D’après Ghazi Jeribi, le ministère de la Justice a pris toutes les mesures nécessaire­s, aussitôt informé de ces incidents. «La Justice et le gouverneme­nt ne tolèrent aucune ingérence ni aucune tentative d’influencer les décisions de la justice, tout comme ils ne se lésinent pas sur leur lutte contre toute forme de torture», a-t-il tenu à préciser. «Il s’agit là d’une question de principe et d’un droit constituti­onnel que le ministère de la Justice s’attache à défendre et à consacrer en usant de tous les moyens légaux», a-t-il ajouté. Le porte-parole du gouver- nement, Iyed Dahmani, avait annoncé, le 1er mars 2018, l’ouverture d’une enquête pour connaître les circonstan­ces des incidents survenus, le 26 février dernier, dans l’enceinte du Tribunal de Ben Arous, réitérant l’engagement du gouverneme­nt à protéger le service judiciaire et à garantir les conditions nécessaire­s à l’indépendan­ce de la justice et à son impartiali­té. Un groupe de policiers avait investi, le 26 février dernier, les locaux du Tribunal de première instance de Ben Arous, en réaction à l’arrestatio­n de trois de leurs collègues et à la poursuite en justice de deux autres pour suspicion de violence envers un « présumé terroriste « impliqué dans l’assassinat de Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi».

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