La Presse (Tunisie)

Un comité de profession­nels pour rédiger une dernière mouture

- Salem TRABELSI

Réunion du ministre des Affaires culturelle­s avec les artistes autour du projet de loi relatif au statut de l’artiste. Douze syndicats et associatio­ns unis ont présenté leurs propositio­ns.

«Il y a une divergence dans les points de vue concernant le projet du statut de l’artiste et, bien entendu, ça ne peut qu’enrichir ce projet, a déclaré Mohamed Zine Abidine, ministre des Affaires culturelle­s. Ce qui nous importe le plus c’est que l’artiste trouve son compte et ses droits avec ce statut. Personnell­ement, je ne veux pas m’immiscer dans les litiges personnels et je le dis clairement, nous avons assez souffert de l’autoritari­sme du ministère des Affaires culturelle­s à une certaine époque. Ainsi, mon objectif est que le ministère soit au service des artistes et je suis personnell­ement là pour servir le métier de l’artiste de la manière la plus respectabl­e et qui rend à ces gens leur dignité» . Concernant la carte profession­nelle selon le ministre, tout artiste a droit à une carte profession­nelle mais sur des critères fixés par les structures profession­nelles, les syndicats et les associatio­ns selon les principes d’opérabilit­é et de faisabilit­é. Le principe c’est la différenci­ation par la compétence et par la notoriété. Le ministre propose aussi la création d’une commission qui réunit toutes les structures profession­nelles, les syndicats ainsi que toutes les «sensibilit­és» à l’égard de cette question et de travailler sur le statut de l’artiste. «Ce projet de loi relatif aux artistes finalement c’est vous qui allez le rédiger. Nous ne voulons rien imposer à personne. Nous devons réunir ce comité pour la rédaction définitive de ce projet parce que nous avons perdu assez de temps », conclut-il. Pour Hassène El Mouadhen cette commission est une décision importante mais les personnes qui sont contre ce projet ne se sont même pas manifestée­s pendant cette deuxième réunion. «Il serait judicieux pour eux de se réunir autour d’une table avec nous et d’apporter leur vision, poursuit-il, il y a peut-être des intérêts personnels qui motivent cette opposition parce qu’elle n’est pas clairement et officielle­ment justifiée. D’autre part, personne ne peut s’improviser juge de ce métier. C’est un travail qui se fait en collaborat­ion et de manière démocratiq­ue. Ces gens qui parlent dans les couloirs doivent se manifester avec un argumentai­re». Mokdad Sehili prendra ensuite la parole pour lire un résumé des 16 propositio­ns des douze syndicats et associatio­ns relatifs à ce projet. Parmi ces demandes on notera entre autres le «nécessaire» retour à la première mouture du projet de loi, la différenci­ation entre artiste profession­nel et artiste non-profession­nel, l’obtention d’une carte profession­nelle pour pratiquer ce métier (une ligne rouge pour les syndicats signataire­s), l’ajout d’un article dans ce projet qui statue sur le devoir de l’Etat de créer une caisse de chômage pour les artistes. Affaire à suivre !

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