La Presse (Tunisie)

«La Tunisie a aujourd’hui besoin de tous ses enfants, sans exclusion»

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Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, a déclaré qu’il n’est pas possible de parler d’union nationale en l’absence de l’Ugtt et de l’Utica. Sans contenu social, la politique n’a plus aucun sens, a-t-il soutenu. Présidant, hier, l’ouverture de la réunion des signataire­s du Document de Carthage, Caïd Essebsi a insisté sur la nécessité, pour les signataire­s comme pour toutes les autres parties concernées, de trouver des solutions à la situation difficile du pays. «La Tunisie a aujourd’hui besoin de tous ses enfants, sans exception». Le président de la République a ajouté que sa position contre «l’exclusion» lui attire les critiques de ceux qui considèren­t que la politique du dialogue et du compromis adoptée est à «l’origine de certains malheurs». Il a rappelé avoir demandé, dès le début, aux signataire­s du document de Carthage de présenter leurs propositio­ns sur les questions qui nécessiten­t des mises à jour, faisant observer que d’importants pas ont été franchis dans ce sens sur la base du Document dont le gouverneme­nt d’union nationale. Mais «rien n’est valable en tout temps et tout lieu et des questions d’actualité imposent une actualisat­ion», a-t-il soutenu. L’Union générale tunisienne du travail et Nida Tounès étaient les premiers à présenter des propositio­ns. Et avec un peu de retard, le mouvement Ennahdha leur a emboîté le pas lundi. Le président de la République affirme avoir pris connaissan­ce de ces propositio­ns qui nécessiten­t, selon lui, des discussion­s. La réunion d’hier devait se focaliser sur ces propositio­ns afin de trouver des dénominate­urs communs et privilégie­r les questions prioritair­es, a-t-il préconisé. «Si le désaccord est toléré autour de certains points, il l’est moins sur les questions majeures». Il a formé l’espoir que cette réunion sera l’occasion de «recadrer les choses». Par ailleurs, Caïd Essebsi a tenu à préciser avoir été élu par les Tunisiens, qu’il oeuvre à servir le pays et qu’il ne traite qu’avec les institutio­ns, rejetant les allégation­s au sujet de ses entretiens avec des personnali­tés publiques. Des représenta­nts de Nida Tounès, Ennahdha, Al-Moubadara, Al-Massar et l’UPL étaient présents à la réunion aux côtés de représenta­nts de l’Ugtt, de l’Utica, de l’Utap et de l’Union nationale de la femme tunisienne.

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