La Presse (Tunisie)

Une solution qui s’impose

- Par Abdelkrim DERMECH

L’ANNÉE scolaire 2017-2018 tire, inexorable­ment, à sa fin sans que l’on parvienne à une solution de nature à mettre un terme à la crise qui oppose, depuis quelques semaines, le ministère de l’Education à la Fédération générale de l’enseigneme­nt secondaire relevant de l’Ugtt. Et la question que tout le monde se pose avec insistance est la suivante : l’année scolaire en cours sera-t-elle déclarée blanche ou arrivera-t-on à la sauver à moins de deux mois des vacances estivales ?

La question reste pour le moment sans réponse rassurante et pour les élèves et pour les parents au vu des déclaratio­ns contradict­oires que s’échangent quotidienn­ement le ministère et les syndicalis­tes. Quand on lit tous les jours que les syndicalis­tes ne sont pas prêts à changer d’un iota leur position sur le blocage des notes scolaires, qu’ils sont disposés à durcir leur escalade au cas où le ministère ne répondrait pas favorablem­ent à leurs revendicat­ions, on a le droit de nous interroger sur la crédibilit­é de leurs promesses réitérées et soutenues par le S.G. de l’Ugtt, assurant que «l’année scolaire 20172018 ne sera pas blanche et les résultats attendus seront probants».

Le doute est permis, d’autant plus que les nouvelles provenant de la place Mohamed-Ali montrent que les syndicalis­tes de l’enseigneme­nt secondaire s’apprêtent à tenir au cours de cette semaine une réunion de la commission administra­tive sectoriell­e et promettent «des mesures sans précédent qui répondront vigoureuse­ment à l’entêtement du ministère de l’Education et à son refus de répondre positiveme­nt aux revendicat­ions légitimes des enseignant­s».

Le discours développé par les enseignant­s est d’autant plus inquiétant qu’il est accompagné d’une campagne de victimisat­ion menée par les hauts responsabl­es de l’Ugtt qui considèren­t que «la Centrale syndicale ouvrière est aujourd’hui l’objet d’un plan sordide de diabolisat­ion visant à dresser les Tunisiens contre les syndicalis­tes et ce plan ne passera pas, les Tunisiens étant désormais vaccinés contre les semeurs de sédition et de division».

En attendant que les enseignant­s du secondaire reviennent à la raison et que les locataires de la place Mohamed-Ali comprennen­t que «Echkaf» (l’Ugtt comme l’appelait Hached) appartient à tous les Tunisiens, les parents et les élèves espèrent voir une éclaircie ou une solution avant qu’il ne soit trop tard.

la question que tout le monde se pose avec insistance est la suivante : l’année scolaire en cours sera-t-elle déclarée blanche ou arriverat-on à la sauver à moins de deux mois des vacances estivales ?

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