«Piteux état»
Pour Ferjani Dérouiche, ancien gardien de but de l’ASMarsa et actuel entraîneur des jeunes gardiens à l’EST, rien ne va plus. «On assiste à une chute libre à tous les niveaux»
1- Pour ce qui est de la compétition, à l’exception de l’Espérance Sportive de Tunis, il n’y a absolument rien ! Même les clubs dits grands comme le CA, l’ESS et le CSS ont montré leurs faiblesses tant au niveau du rendement de leurs équipes fanions qu’à celui de leur gestion administrative. Ce qui a sensiblement influé sur l’adversité avec l’EST qui, grâce à sa bonne organisation tous azimuts, a fait cavalier seul du début jusqu’à la fin de la saison. Et cela est de nature à donner un niveau de compétition dénué d’importance particulièrement en haut du classement général. Avant, du temps de l’amateurisme, la concurrence était beaucoup plus intéressante et ce n’est qu’à la dernière journée qu’on connaissait le nom du champion qui termine avec un ou deux points d’avance seulement. Mais avec le professionnalisme, l’écart ne fait que se creuser davantage entre les clubs.
2- Côté révélations, il n’y a pas grand-chose à dire, sinon le bon comportement de l’USMonastirienne au début de la saison que l’on croyait, quelque peu, capable de rivaliser avec l’EST. Mais après, elle s’est rangée du côté des clubs «quelconques» qui n’ont rien dans le ventre. Même au niveau des individualités, à part les joueurs de l’EST Ferjani Sassi, Ghailane Chaâlali, Anis Badri, il n’y a pas d’autres noms qui ont vraiment percé. Il y a peutêtre une petite mention spéciale à accorder aux trois gardiens de but Achraf Krir, Rami Jéridi et Ali Kalaï qui méritent à mon avis de faire partie des internationaux.
3- Les infrastructures (terrains), le public et la sécurité méritent chacun un dossier à part, à mon sens. Ce n’est pas en quelques phrases qu’on peut traiter ces sujets graves qui font l’environnement de notre football. Ces trois éléments sont la base et l’essence même du football. Chez nous, ils sont tous dans un piteux état».