Réduire l’utilisation de l’énergie conventionnelle
Les ressources énergétiques de la Tunisie sont limitées, alors que la consommation ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre. Les divers secteurs économiques, comme l’industrie, le transport, le tourisme et les foyers consomment chaque année des quantités faramineuses d’électricité, de gaz et de carburant, ce qui coûte à l’Etat des millions de dinars. Etant compensée, l’énergie est fournie aux citoyens à un prix relativement accessible malgré la majoration décidée de temps à autre. Il y a quelques années, l’Etat avait décidé la régularisation automatique des prix du carburant sur la base des prix pratiqués sur le marché international. En d’autres termes, le prix peut connaître une hausse ou une baisse au profit des consommateurs.
Mais une telle démarche est, certes, rationnelle, mais n’est pas en mesure de résoudre d’une façon radicale le problème du déficit énergétique. Les prospections des champs pétroliers ou gaziers — effectuées généralement par les grandes firmes internationales —ne sont pas toujours positivers malgré les investissements alloués à cette tâche. D’où la nécessité de se tourner davantage vers les énergies renouvelables qui ne vont pas remplacer totalement les énergies fossiles, mais vont permettre de diminuer la pression sur celles-ci. La Tunisie dispose, déjà, de sa stratégie de promotion des énergies renouvelables qui comporte un ensemble de projets faisant appel aux énergies solaires et éoliennes, qui sont moins coûteuses et non polluantes.
Cette orientation vers les énergies renouvelables va permettre le lancement d’une nouvelle industrie qui fera travailler des milliers de personnes qualifiées. Déjà, les prémices de ce changement radical sont constatées, dans la mesure où les plaques photovoltaïques sont installées dans plus d’un site pour fournir l’électricité aux régions isolées et dans lesquelles le réseau public n’est pas connecté. Les entreprises industrielles ont été appelées à introduire l’efficacité énergétique afin de réduire un tant soit peu le recours aux énergies conventionnelles.
Plusieurs entreprises ont, en effet, signé des contrats avec l’Agence nationale de maîtrise de l’énergie pour réduire l’utilisation de l’énergie conventionnelle et fossile. Le programme lancé au profit des citoyens pour l’installation des chauffe-eau solaires a donné des résultats encourageants et le travail doit se poursuivre dans ce sens, au cours des années à venir, en vue d’exploiter davantage les énergies renouvelables, d’autant plus que la période d’ensoleillement en Tunisie, et particulièrement dans le Sud, est assez longue comparée à d’autres pays du Nord méditerranéen.