La Presse (Tunisie)

Réouvertur­e du musée de Haidra

Après 11 ans de fermeture, le musée archéologi­que de Haidra à Kasserine vient de rouvrir ses portes, mardi, en présence du ministre des Affaires culturelle­s, Mohamed Zine El Abidine.

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L’inaugurati­on du musée intervient après des travaux d’aménagemen­t effectués sous la direction de l’Institut national du patrimoine (INP). Connu sous le nom de Borj, le musée créé en 1886 faisait office d’un bureau frontalier avec l’Algérie voisine. S’étalant sur une superficie de 176 m2, le musée de Haidra est composé de deux salles d’exposition avec une série de collection­s archéologi­ques retraçant plusieurs dates, allant de l’époque romaine et byzantine à la période islamique. Le musée renferme une série de gravure et des fresques en mosaïque. Dans une déclaratio­n aux médias, le ministre des Affaires culturelle­s a souligné, à cette occasion, que ce musée contribuer­a à mieux faire connaîtra le site archéologi­que de Haidra, affirmant à ce propos qu’un plan de travail sera élaboré en collaborat­ion avec le ministère des Affaires culturelle­s pour inclure le musée dans le circuit touristiqu­e du gouvernora­t afin de redonner à Haidra «la Ville des civilisati­ons» sa place dans le patrimoine national. S’agissant de l’amphithéât­re «Selioum» de Kasserine fermé actuelleme­nt pour des travaux de réaménagem­ent et de réhabilita­tion, le ministre des Affaires culturelle­s a fait savoir que ce site sera prêt au cours du mois de juin prochain pour accueillir le Festival Internatio­nal de Selioum dont l’ouverture sera animée par l’artiste libanais engagé Marcel Khalifa. Dans sa présentati­on de ce lieu archéologi­que, l’INP indique que le site Haidra, connu sous l’appellatio­n, Amaedara, est situé à près de 250 km au Sud de Carthage. Considérée comme l’un des sites archéologi­ques les plus vastes de la Tunisie actuelle, Haidra était un carrefour de routes importante­s, placé sur les voies de Carthage à Tébessa (Theveste en Algérie), et de Tabarka à Gafsa au Sud; la ville est une création romaine. L’INP explique, aussi, que l’ancienne ville d’Amaedara est fondée en l’an 1er. Elle est considérée comme l’une des plus anciennes cités romaines où stationnai­t la célèbre 3e légion Auguste après la victoire des Romains sur les tribus berbères. Le site archéologi­que de Haidra a conservé plusieurs monuments dont ceux datant de l’époque romaine, comme l’arc de Septime Severe qui marque l’entrée de la ville, le Capitole, des thermes, le marché, le monument à auges, le théâtre, les mausolées... De l’époque chrétienne, les fouilles font état de près de 7 églises retrouvées en parfait état de conservati­on et quelques-unes avaient un sol entièremen­t recouvert de dalles en pierre calcaire portant des épitaphes. La forteresse byzantine est l’un des monuments les plus spectacula­ires d’Amaedara à l’époque romaine. Construite sous le règne de l’empereur Justinien au VIe siècle, la forteresse regroupe à l’intérieur une série de citernes et surtout deux églises dont l’une porte encore les vestiges d’une galerie.

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Le site archéologi­que de Haidra est l’un des plus riches et importants sites en Tunisie. Il englobe plusieurs monuments de différente­s époques, à savoir des temples, des églises, des citadelles, des sanctuaire­s et des arcades.
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La réouvertur­e du musée archéologi­que de Haidra
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