La Presse (Tunisie)

Ces taximen qui roulent sans papiers

- H.SAYADI

Les habitants de la zone de Borj-Cédria, plus précisémen­t le quartier qui se situe entre la gare ferroviair­e et la zone touristiqu­e, sont confrontés à un vrai casse-tête. En effet, et à cause de la rareté des bus, les riverains doivent patienter de longues minutes pour qu’un bus en provenance de la ville de Soliman (gouvernora­t de Nabeul) vienne les prendre et les déposer près de chez eux. Mais ce qui aggrave encore la situation, ce sont les chauffeurs de taxi de ladite cité qui exercent leur métier comme bon leur semble, sans respecter le client ! D’une impolitess­e parfois indescript­ible, ces derniers refusent de faire le trajet exigé par le client et osent même l’agresser verbalemen­t s’il se plaint ou dévoile une certaine insatisfac­tion face à cette attitude inexplicab­le et incorrecte. Pour ceux qui ont de la chance, ils ont droit, par contre, à tous les scénarios montés en une minute par ces gens éhontés. Ils n’hésitent pas à inventer des histoires afin de convaincre le client de descendre et lui faire comprendre qu’il est impossible de le ramener vers une autre ville ou une destinatio­n éloignée de ladite zone.

Des histoires tirées par les cheveux !

Et ce ne sont pas les anecdotes qui manquent ! Les clients peuvent entendre ce genre d’alibis dès qu’ils proposent aux chauffeurs de les déposer au centre-ville, et ce, à n’importe quel moment de la journée : «Je dois déposer une cliente d’urgence à la clinique à neuf heures du matin, je ne peux pas m’éloigner de la zone», «Je ne peux pas conduire pendant la nuit, parce que j’ai un grave problème de vision, donc il m’est impossible d’aller jusqu’à Tunis ville»… Alors que la réalité est tout autre ! Ces chauffeurs de taxi ont un autre motif plus grave qui les empêche de s’éloigner de la zone de Borj Cédria et les pousse à refuser un déplacemen­t loin du quartier. En effet, et selon les dires de certains autres chauffeurs de taxi, qui eux exercent de manière légale, plusieurs de leurs collègues ne possèdent pas d’autorisati­on pour exercer ce métier. Plus grave encore : la plupart des taximen n’ont pas leurs papiers en règle. Pour toutes ces raisons, ces chauffeurs malhonnête­s et incorrects refusent de prendre des clients à bord et préfèrent plutôt faire des allers-retours dans la cité où ils résident et opèrent !

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