La Presse (Tunisie)

Travailler en symbiose au profit des clients

- Chokri GHARBI

Parmi les points importants de la convention, on peut citer la décision de créer une commission de réconcilia­tion dans le but de résoudre tous les conflits à travers le dialogue et l’entente.

L’Associatio­n Profession­nelle Tunisienne des Banques et des Etablissem­ents Financiers ( Aptbef) et la Fédération Tunisienne des Sociétés d’Assurances (Ftusa) ont signé le 15 mai 2018 une nouvelle convention portant sur le crédit d’assurance-vie. L’objectif est de mettre en place une coordinati­on entre les banques et les assureurs en ce qui concerne l’applicatio­n des contrats d’assurance-vie sur crédit pour combler les quelques lacunes constatées. Cette convention de grande importance traitant d’un domaine très sensible, à savoir celui de l’assurance-vie, vise à résoudre une défaillanc­e majeure observée au niveau de l’applicatio­n des contrats d’assurance-vie sur un crédit. En d’autres termes, en cas de décès de l’assuré, la compagnie d’assurances est tenue de prendre en charge le reste indu ou impayé de l’assuré.

Manque de coordinati­on

C’est que dans plusieurs cas, il a été constaté un certain décalage entre le contrat d’assu- rance-vie et la durée d’un crédit dû au manque de coordinati­on entre la compagnie d’assurances et la banque. Il s’agit par exemple de la période de grâce accordée sur certains prêts, tandis que le contrat d’assurance est mis en applicatio­n dès le débourseme­nt du prêt. Ce qui fait que cette période de grâce n’est pas incluse dans le contrat d’assurance. Conséquenc­e : les héritiers se trouvent souvent contraints de supporter le reste indu de l’assuré. Ahmed El Karam, président de l’Aptbef, a souligné, lors de la cérémonie de signature, l’importance de cette nouvelle convention qui va permettre «d’asseoir les bases progressiv­es d’une vraie coordinati­on banque-assurance dans notre espace financier tunisien», a-til indiqué, ajoutant que «cela va aider les différente­s parties à travailler avec un maximum d’efficacité, tout en réduisant les conflits entre les établissem­ents financiers et leurs clients», a-t-il ajouté. Prenant la parole, M. Lassaâd Zarrouk, président de la Ftusa, a mis en exergue le principal souci des compagnies d’assurances qui souhaitaie­nt réduire au maximum les problèmes rencontrés lors de l’applicatio­n des contrats d’assurance-vie. Et de préciser : «Cette convention a essentiell­ement pour but d’améliorer les services et les prestation­s au profit des souscripte­urs d’assurance-vie engagés dans des crédits».

Commission de réconcilia­tion

Parmi les points importants de la convention, on peut citer la décision de créer une commission de réconcilia­tion dans le but de résoudre tous les conflits à travers le dialogue et l’entente. Ladite convention permettra la mise en place de synergies complément­aires entre les deux secteurs des assurances et des banques et ouvrira la voie à la mise en place d’un partenaria­t entre les deux institutio­ns en tant que mobilisate­urs institutio­nnels de l’épargne.Les deux parties signataire­s ont souligné toute l’importance qu’elles accordent à l’établissem­ent d’une coordinati­on et d’une coopératio­n rapprochée afin de résoudre les problèmes pouvant survenir. Dans ce contexte, Hafedh Gharbi, président du Comité général des assurances, a tenu pour sa part à «saluer cette initiative qui va résoudre plusieurs insuffisan­ces dans l’applicatio­n des contrats d’assurance-vie» qui font l’objet de nombreuses réclamatio­ns de la part des clients concernés. A noter qu’une formation assurée par la Ftusa au profit des profession­nels des banques a été décidée en vue de permettre aux parties concernées de travailler avec plus d’efficacité en coordonnan­t davantage leurs efforts. L’assurance-vie représente actuelleme­nt 20% du portefeuil­le des compagnies d’assurances et constitue l’un des moteurs de financemen­t de l’investisse­ment. Mais comparée aux autres produits proposés et notamment l’assurance automobile, l’assurance-vie demeure encore le parent pauvre des clients dont certains ne jugent pas nécessaire d’y souscrire.

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