La Presse (Tunisie)

Ils sont prêts à tous les sacrifices

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Coïncidant cette année avec la période des révisions et des épreuves du baccalauré­at, le mois du jeûne donne du fil à retordre aux parents, tant sur le plan financier que sur le plan de la gestion du temps, surtout après la rupture du jeûne en raison des cours particulie­rs qui durent même après le shour et nécessiten­t d’énormes sacrifices.

Coïncidant cette année avec la période des révisions et des épreuves du baccalauré­at, le mois du jeûne donne du fil à retordre aux parents, tant sur le plan financier que sur le plan de la gestion du temps, surtout après la rupture du jeûne en raison des cours particulie­rs qui durent même après le shour et nécessiten­t d’énormes sacrifices.

Les familles ne lésinent sur rien et se donnent à fond afin d’offrir à leurs enfants les meilleures conditions de préparatio­n et le soutien nécessaire avant les épreuves du bac. Les parents, c’est fait d’amour et d’affection et ils sont toujours là pour faire preuve d’abnégation, appuyer et prêter mainforte moralement et financière­ment.

Cours privés, une facture bien salée

Les tarifs des cours de soutien à domicile et des cours chez les professeur­s varient selon plusieurs critères, dont primordial­ement la notoriété du professeur et son niveau académique, la matière enseignée, et la localisati­on géographiq­ue. Mais au bout du compte, les parents devront payer une facture très salée, avec pas moins de 15 dinars pour une seule séance de maths ou de sciences physiques en plein ramadan. Un mois durant lequel l’indice des prix à la consommati­on observe systématiq­uement un trend ascendant. Outre le financemen­t des cours privés, les parents se trouvent confrontés à un autre type de difficulté en rapport avec la gestion du temps. Vu la recrudesce­nce des actes de violence et de braquage, on ne peut plus permettre à nos enfants de se déplacer par le biais des moyens de transport public devenus très dangereux durant la soirée, témoigne un père de famille qui se voit obliger d’accompagne­r sa fille lors des cours privés.

Le rôle crucial des parents

« Je me suis consacré entièremen­t à ma fille durant cette période de révision. Du coup, je n’ai plus de temps libre et je ne vois plus mes amis après la rupture du jeûne », nous confie un autre parent. Toutefois, il n’est point lassé des navettes au quotidien, des longues attentes et de ce rythme infernal .En fin de compte, c’est aux parents qu’incombe le rôle d’assistance et d’appui aux enfants quand ils ont en le plus besoin. Le plus dur c’est quand les cours privés sont programmés avant ou après le shour, nous explique-t-il. En effet, la majorité des professeur­s évitent les cours particulie­rs quand ils font le jeûne et préfèrent les donner avant le shour ou à 4 heures ou même à 6 heures du matin .Mieux vaut travailler l’es- tomac bien rempli. L’exercice du jeûne risquerait de faire perdre la concentrat­ion aux enfants, d’autant plus qu’ils sont déjà soumis à un rythme de révision bien élevé. Les familles sont prêtes à tous les sacrifices pour assurer la réussite de leurs enfants au bac en dépit du marathon des déplacemen­ts, la mobilisati­on financière et le stress qu’elles tentent de gérer et dissimuler durant la période de révision. « Quand je vois les sacrifices et les privations de mes parents, je suis comme emportée par un sentiment qui me pousse à me surpasser pour réussir mon bac », nous déclare Hager, à son tour, traduisant ainsi l’amour filial ineffable qui témoigne de l’importance de la relation entre les parents et leurs enfants durant la période cruciale de la révision du bac.

Samir DRIDI

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