La Presse (Tunisie)

A ne pas rater

- M.M.

La Cinémathèq­ue tunisienne propose, jusqu’au 3 juin, aux cinéphiles, une sélection de films iraniens qui mettent la lumière sur l’Iran rural et pastoral. Une véritable terre de cinéma qui a donné lieu à des pépites tels les films «Où est la maison de mon ami ?» de Abbas Kiarostami, «Le tableau noir » de Samira Makhmalbaf ou «Gabbeh» de Mohsen Makhmalbaf.

Ce dernier opus, sorti en 1996, a inauguré, le 30 mai, ce cycle de projection­s abrité par la salle Tahar Chriaâ de la Cité de la culture. Le public a pu, par la suite, découvrir le long métrage de fiction de Abbas Kiarostami «Où est la maison de mon ami» (1987, Iran, 79’) qui lui a valu, entre autres, la médaille d’or au festival du film Fajr 1987, Le léopard de bronze, prix de la critique internatio­nale et prix Cicae du Festival internatio­nal du film de Locarno 1989. Ce soir à 21h30, le public pourra découvrir «Les tortues volent aussi » de Bahman Ghobadi (2007, Iran/Irak, 95’). Les événements de cette fiction, primée, entre autres, en 2004 par la Coquille d’or du meilleur film, Festival internatio­nal du film de San Sébastian, prix spécial du jury, Festival internatio­nal du film de Chicago et en 2005 par un ours de verre pour le meilleur film de qualité et prix de la paix au Festival internatio­nal du film de Berlin, se passent dans un village du Kurdistan irakien, à la frontière de l’Iran et de la Turquie, les habitants cherchent activement une antenne paraboliqu­e pour capter des nouvelles par satellite, car nous sommes à la veille de l’attaque des Américains en Irak... Un garçon mutilé, venant d’un autre village, accompagné de sa petite soeur et son enfant, en fait la prédiction... La guerre s’approche de plus en plus... Le samedi 2 juin 2018, la même salle accueiller­a à 15h30 la projection de «L’enfant cheval» de Samira Makhmalbaf (2008, Iran/France, 101’). Le synopsis nous parle d’un petit garçon handicapé moteur d’une famille riche qui a besoin d’aide pour se déplacer dans un village d’Afghanista­n où le fauteuil roulant n’a pas fait son apparition. Il embauche un jeune garçon valide physiqueme­nt, mais simple d’esprit, pour la belle somme d’un dollar par jour. Le jeune simplet va connaître fatigue et humiliatio­n sous la direction de son méchant maître sans scrupule. Mais bien vite, ils vont se rendre compte que leur tandem est désormais indispensa­ble dans leur vie respective. Le même jour verra la projection, à 21h30, de «La couleur du paradis» de Majid Majidi (1999, Iran, 90’). C’est l’histoire de Mohsen Ramezani, un garçon âgé de huit ans qui étudie à Téhéran dans une école pour aveugles. Les vacances approchent et, en compagnie de son père Hashem (Hossein Mahjoub ; Madian), il retourne dans son village natal. Sur le chemin qui mène aux hauteurs du nord de l’Iran, il redécouvre la nature et prend goût à une nouvelle vie. Des méditation­s qui ne trouvent aucun écho auprès de son père. Et à 23h30, le public pourra découvrir «Le tableau noir» de Samira Makhmalbaf (2000, Iran/ Italie/Japon, 85’ fiction). Prix du jury à Cannes, 2000, Grand prix du jury, Festival internatio­nal du film de Los Angeles, la même année et une Mention spéciale à la réalisatri­ce au Festival internatio­nal du cinéma indépendan­t de Buenos Aires en 2001, cette fiction nous parle d’un groupe d’adolescent­s arrachés à leurs études suite aux bombardeme­nts au Kurdistan iranien, pour finir dans la contreband­e avec l’Irak. Entre les efforts de leurs instituteu­rs et autres hasardeuse­s rencontres, l’un d’eux, Riboir le seul qui garde un désir de poursuivre ses études, finira par faire un choix. La clôture de ce cycle se fera le 3 juin avec une autre projection de «L’enfant cheval» à 11h00.

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Une photo tirée du film «L’enfant cheval» de Samira Makhmalbaf
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