« Nous ne prévoyons pas de retrait des forces pour le moment »
La Russie a réduit ses effectifs en novembre 2017 mais reste présente, notamment sur les bases de Tartous et de Hmeimim… Jusqu’à nouvel ordre, déclare le président Poutine
La Russie a réduit ses effectifs en novembre 2017 mais reste présente, notamment sur les bases de Tartous et de Hmeimim… Jusqu’à nouvel ordre, déclare le président Poutine
AFP — Le président Vladimir Poutine a assuré hier que les troupes russes présentes en Syrie, qui soutiennent les forces du régime de Damas depuis septembre 2015, y resteront tant que Moscou «y trouvera un intérêt». « Les opérations militaires de grande ampleur, y compris avec la participation de nos forces armées, sont aujourd’hui terminées» en Syrie, a déclaré M. Poutine lors de sa traditionnelle séance de questions-réponses avec les Russes, retransmise à la télévision. «Nos militaires sont là bas pour assurer les intérêts de la Russie dans cette région d’importance vitale. Et ils s’y trouveront tant que la Russie y trouvera un intérêt et tant que nous remplissons nos obligations internationales», a poursuivi le président russe. « Nous ne prévoyons pas de retrait des forces pour le moment», a-t-il ajouté. La Russie affirme avoir significativement réduit sa présence militaire et ses opérations en Syrie depuis novembre 2017, mais elle conserve diverses unités sur place, notamment sur les bases de Tartous et de Hmeimim. La base de Hmeimim, dans le nord-ouest de la Syrie, est devenue une base permanente de l’armée russe en janvier 2017, après un accord entre Damas et Moscou, passant sous juridiction russe. Même chose à Tartous: ce qui était jusque-là une installation portuaire destinée à la marine russe est devenu « une base navale russe permanente». Vladimir Poutine avait estimé en mai lors d’une rencontre avec son homologue syrien, Bachar Al-Assad, que le début du processus politique en Syrie allait contribuer au retrait des «forces armées étrangères» du pays en guerre. Selon le porte- parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cette remarque concerne les troupes étrangères qui se trouvent en Syrie «de facto de manière illégitime du point de vue du droit international», semblant exclure la Russie et l’Iran, qui disent y être présentes à la demande des «autorités légitimes syriennes».