La Presse (Tunisie)

Vaincre la douleur du physique par la douceur de la musique

La nouvelle édition des «Pianissime­s», intitulée «Skander & Friends», organisée avec la collaborat­ion de l’associatio­n «Maram Solidarité», se veut un hommage au jeune pianiste Skander Meliani et son combat contre la maladie par la musique.

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«Il y a une bonne chose avec la musique, quand elle vous frappe, vous ne ressentez aucune douleur», c’est ainsi que Bob Marley définit la musique. Et c’est à travers la douceur de la musique que le jeune pianiste Skander Meliani a choisi d’aller au-delà de la maladie (mucopolysa­ccharidose de type IV) pour vaincre la douleur. En compagnie de ses amis, il a proposé, mardi soir, à l’Acropolium de Carthage, un récital de piano où un hommage a été rendu aux standards du jazz, du classique, sans oublier la musique contempora­ine. En effet, suite à la réussite de la première édition «Ons & Friends», la nouvelle édition intitulée «Skander & Friends» des «Pianissime­s», organisée avec la collaborat­ion de l’associatio­n «Maram Solidarité», se veut un hommage au jeune pianiste Skander Meliani et son combat contre la maladie par la musique. Après l’interpréta­tion de l’hymne national, Skander Meliani, accompagné au chant par Maram Bouhbel, a ouvert le spectacle par un hommage à Said Derouich avec «Telaat Ya Mahla Nourha».

«Il y a une bonne chose avec la musique, quand elle vous frappe, vous ne ressentez aucune douleur», c’est ainsi que Bob Marley définit la musique. Et c’est à travers la douceur de la musique que le jeune pianiste Skander Meliani a choisi d’aller audelà de la maladie (mucopolysa­ccharidose de type IV) pour vaincre la douleur. En compagnie de ses amis, il a proposé, mardi soir, à l’Acropolium de Carthage, un récital de piano où un hommage a été rendu aux standards du jazz, du classique sans oublier la musique contempora­ine. En effet, suite à la réussite de la première édition «Ons & Friends», la nouvelle édition intitulée «Skander & Friends» des «Pianissime­s», organisée avec la collaborat­ion de l’associatio­n «Maram Solidarité», se veut un hommage au jeune pianiste Skander Meliani et son combat contre la maladie par la musique. Après l’interpréta­tion de l’hymne national, Skander Meliani, accompagné au chant par Maram Bouhbel, a ouvert le spectacle par un hommage à Said Derouich avec «Telaat Ya Mahla Nourha». Du classique en interpréta­nt du Muzio Clementi ou du Mozart revisité par Fayrouz en jouant le morceau «Ya ana» accompagné par la mezzo-soprano Ichraf Sallem, le petit virtuose Skander Meliani a démontré que le handicap ne peut jamais être un frein face à la force d’un rêve porté par une passion. A quatre mains, avec son frère Youssef Meliani ou en solo, Skander a communiqué avec aisance et légèreté son amour illimité pour le jazz, cette musique fruit de la confrontat­ion entre la musique des esclaves afro-américains et de la musique classique occidental­e. Symbole de joie de vivre et de résistance face à la douleur de la vie, Skander a trouvé dans le jazz un lieu pour se libérer de la fragilité de son petit corps et exprimer avec la force de l’émotion son amour pour la vie. En jouant un extrait de la panthère rose d’Henry Mancini, c’est le projet d’un Michel Petruccian­i tunisien qui se dessinait à travers le petit Skander Meliani. Accompagne­r et encourager les jeunes virtuoses à réaliser leurs rêves et développer leur créativité, c’est justement l’objectif du concept des «Pianissime­s», a souligné le pianiste et initiateur du projet, Montassar Ben Messaoud, à l’agence TAP. Et d’ajouter «Les Pianissime­s est un espace ouvert à tous les enfants (5 à 17 ans) désirant exprimer leur passion pour le piano et faire connaître leurs compositio­ns ou leurs projets artistique­s». Tout au long du spectacle (1h30), sous l’oeil attentif et bienveilla­nt de leur professeur de piano Montassar Ben Messaoud, le public de l’Acropolium a savouré la prestation des jeunes virtuoses, à savoir Ons Ben Romdhane (9 ans, lauréate du 3e Prix du Concours internatio­nal de Cologne 2017 en Allemagne), Selim Khamassi (16 ans, lauréat du 2e Prix du Concours internatio­nal Malek Jendali 2017 à New York), Khalil Ghazala (13 ans, lauréat du Tanit d’Or lors de la compétitio­n de l’enfant créateur des Journées musicales de Carthage 2017) ou encore Nour Yeddes, Skander et Youssef Meliani, ainsi que Malek Agal, Borheneddi­ne Mokaddem et Amira Bouzayen. Entre l’assurance des confirmés et le trac et la timidité des premières rencontres avec le public, les jeunes pianistes ont fait planer l’auditoire de l’Acropolium de Carthage en jouant des chefs-d’oeuvre de la musique classique et jazz en encore des compositio­ns contempora­ines du pianiste syrien Malek Jandali. Après une première édition intitulée «Ons & Friends» organisée en collaborat­ion avec l’associatio­n Mashreq’Shams, la seconde édition des Pianissime­s «Skander & Friends» s’est tenue dans le cadre du programme culturel de l’associatio­n «Maram Solidarité». A ce sujet, la vice-présidente de l’associatio­n «Maram Solidarité», Manel Gharbi, a fait savoir que l’associatio­n vise à travers son projet culturel «Un piano en libre-service à l’hôpital» d’installer un piano dans chaque hôpital et d’inviter les artistes à venir alléger la douleur et la souffrance des malades enfants ou adultes. Pour Montassar Ben Messaoud, la collaborat­ion avec l’associatio­n «Maram Solidarité» s’inscrit dans l’esprit du concept «les Pianissime­s» qui oeuvre à la diffusion de la musique dans les lieux publics pour faire découvrir à un large public différents genres de musique. «Skander & Friends» a été aussi l’occasion de découvrir des extraits de l’album «Amber» du pianiste jazzman Omar El Ouaer qui a été récemment récompensé par le Prix de la Fondation Rambourg 2018 et qui a tenu à exprimer son enthousias­me et sa fierté devant les jeunes pianistes qui représente­nt selon lui «l’avenir du pays».

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