Quand prendre du café pour se réveiller ? Et à quelle dose ?
Des scientifiques ont mis au point un algorithme qui indique la quantité optimale de caféine à prendre et à quel moment de la journée pour être réactif dans des conditions de privation de sommeil.
Un café ? Oui, mais quelle dose, et à quelle heure ? Il y a un algorithme pour répondre à cette double question. Ce programme a été mis au point dans le cadre d’une étude menée par le Commandement de la recherche médicale et des matériels de l’armée des États-Unis. Ce travail a été publié dans la revue Journal of Sleep Research. Ses auteurs prévoient certainement des applications militaires, mais aussi civiles.
Un algorithme pour identifier la dose idéale de caféine à prendre en fonction du moment de la journée
La consommation de caféine est un moyen efficace pour maintenir les performances cognitives dans des moments de fatigue et dans des périodes de manque de sommeil. La formule mathématique des chercheurs permet donc de prédire à quel moment et quelle quantité de café consommer chaque jour pour en optimiser l’action. Le point de départ des chercheurs a été un modèle mathématique existant qui, sur la base du rythme durée du sommeil / heure du réveil prévu pour un individu et la quantité totale de caféine qu’il envisage de consommer, prédit sa réactivité. Cette dernière est mesurée en fonction du temps de réaction d’un sujet à un stimulus visuel. Le manque de sommeil ralentit la réaction, mais la performance s’améliore avec une consommation adéquate de caféine. Ce modèle mathématique a été combiné avec un autre algorithme qui identifie la dose idéale de caféine à prendre en fonction du moment de la journée. Une fois le modèle mathématique au point, les chercheurs ont comparé ses résultats à ceux observés dans quatre études différentes menées entre 2004 et 2017 sur des personnes soumises à une réduction chronique d’heures de sommeil ou à une privation complète. Leur réactivité avait été évaluée suite à l’administration de caféine. L’objectif de l’algorithme est d’optimiser la consommation de caféine. Le programme l’a atteint en utilisant deux stratégies : améliorer la réactivité des sujets à partir de la même quantité de caféine mais en variant le dosage, ou obtenir la même réactivité observée dans les études en réduisant la quantité de caféine.