entre inquiétude et colère Qui n’avance pas recule !…
De 1978 à 2018 : 40 ans de participation tunisienne aux phases finales de la Coupe du monde. Cinq participations, mais la moisson reste bien maigrichonne.
Dans l’armoire aux mauvais souvenirs, la débâcle du Mondial occupera à coup sûr une place de choix. Elle intègre directement le top des pires prestations de l’histoire du football tunisien. Dans cette épreuve où la sélection est tombée très bas, le constat a quelque chose de vertigineux. Il s’impose de lui-même. Car il y a, au fait, de ces déroutes qui font plus mal que les autres. Il suffit d’en évoquer la manière de jouer de l’équipe, la prestation de la plupart des joueurs et leur rendement sur le terrain, les choix du sélectionneur. S’il ne faut pas tout jeter de la participation tunisienne au Mondial, l’on devrait reconnaître que l’équipe a encore une fois laissé passer une chance, peut-être pas unique, mais une grande chance d’entrer dans l’histoire.
A quand remonte la dernière grande déception de notre football? En parler encore une fois pour dire quoi ? La déception de tout un peuple, elle se voit. Les données du problème sont cependant différentes des précédents désarrois. Maintenant, il va falloir digérer, même si ce sera dur. L’équipe de Tunisie se retrouve d’ailleurs à un tournant. Le debrief des matches, l’avenir de Nabil Maâloul, la suite du projet sportif s’il y en a vraiment ? Que faire? Quelle que soit l’issue, la sélection n’a jamais dépassé le premier tour du Mondial en autant de participations.
Des choses à changer donc pour espérer grandir ? Ce n’est pas la première fois qu’on pense faire des changements. A la fin, on va toujours tenir le même discours. Les changements ne font toutefois pas que s’impulser, ils peuvent aussi se subir. La sélection est sous la menace d’une démobilisation. Et, plus grave peut-être, l’idée de voir des joueurs y renoncer. Certains sont évasifs sur leur avenir en sélection.
Peut-on vraiment faire confiance à nos joueurs, notre staff technique ? Il est évident que la métamorphose découle d’une certaine cohérence. D’une mobilisation à toutes épreuves. On sait aujourd’hui ce qui fait la faiblesse de l’équipe. Mais on sait encore davantage son incapacité à évoluer par rapport aux exigences du haut niveau. Par rapport au football. Le vrai. L’envie de se surpasser, de se distinguer peut changer une équipe, un parcours. Un destin. L’histoire ne dit pas encore si la réhabilitation est vraiment possible, que la sélection peut se relancer sur la bonne voie, ou encore si les choix sont réellement convaincants. L’envie de se surpasser, de se distinguer peut changer une équipe, un parcours. Un destin. Comme elle a subi les revers, elle devrait savoir gagner. On aimerait qu’elle soit capable de dérouler un football multiforme, à géométrie variable. Qu’elle dégage une nouvelle tonalité, et que rien n’empêche que le jeu fasse, une fois pour toutes, partie de l’enjeu. Un impératif : les joueurs et leur entraîneur doivent s’inscrire dans une alternative de rigueur, de rationalité et de constance. Les véritables besoins et priorités ne doivent plus être ignorés quel que soit le contexte, quelles que soient les contraintes. Ce qui s’impose aujourd’hui tourne autour du jeu, du comportement des joueurs et de leur mode d’emploi. De l’efficacité, de la rigueur. On en a plus que jamais besoin. L’idée est bien là : aborder la nouvelle phase, notamment en prévision de la CAN, sous un angle et une approche complètement différents du passé. L’on devrait comprendre que la sélection aura toujours le droit d’aspirer à un football qui ne soit pas inspiré de manquement et de restriction dans le jeu. Pendant de longues années, l’équipe de Tunisie n’a pas cessé de transpirer, de dégager et de produire un football conditionné, de bas étage, presque contre nature… Loin des approches susceptibles de définir une vraie stratégie de jeu, un collectif uni et solide.
Des choses à changer donc pour espérer grandir ? Ce n’est pas la première fois qu’on pense faire des changements. A la fin, on va toujours tenir le même discours. Les changements ne font toutefois pas que s’impulser, ils peuvent aussi se subir. La sélection est sous la menace d’une démobilisation. Et, plus grave peut-être, l’idée de voir des joueurs y renoncer. Certains sont évasifs sur leur avenir en sélection.