La Presse (Tunisie)

Pour une gestion efficace des ressources en eau

- M.O.

Le projet d’intensific­ation de l’agricultur­e irriguée a été approuvé en mai dernier, pour un coût de 140 millions de dollars. Il vise à améliorer la gestion des ressources en eau limitées et à créer des opportunit­és économique­s, en particulie­r dans les régions rurales sous-développée­s.

Lors de la cérémonie de signature des deux financemen­ts de la Banque Mondiale pour l’appui budgétaire et la gouvernanc­e locale, tenue récemment, Marie Françoise Marie-Nelly, Directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Maghreb et Malte, a indiqué que l’organisati­on oeuvre à soutenir la Tunisie dans différents secteurs, affirmant que le montant des financemen­ts de la Banque mondiale pour l’année fiscale précédente (1er juillet 201730 juin 2018) a atteint 938 millions de dinar. Parmi les projets qui ont été approuvés pour financemen­t par la Banque mondiale, cette année, figure le projet d’intensific­ation de l’agricultur­e irriguée. Avec un coût de 140 millions de dollars, il vise à soutenir les efforts de développem­ent de l’agricultur­e irriguée entrepris par la Tunisie en vue d’améliorer la gestion des ressources en eau limitées et à créer des opportunit­és économique­s, en particulie­r dans les régions rurales sous-développée­s.

Améliorer l’efficacité

Selon la Banque mondiale, ce projet financera la remise en état des systèmes d’irrigation afin d’accroître leur fiabilité et leur efficacité, conditions nécessaire­s au développem­ent d’un secteur agricole plus productif, générant des revenus plus élevés et créateur d’opportunit­és pour divers types d’entreprise­s et diverses catégories de la population, dont les femmes et les jeunes. Mme Marie- Nelly a précisé que l’objectif est de moderniser l’agricultur­e irriguée et de soutenir les petites filières. Ainsi, le projet intervient dans les régions agricoles des gouvernora­ts de Béja, Bizerte, Jendouba, Nabeul, Sfax et Siliana pour restaurer les systèmes d’irrigation en vue de réduire les pertes qui atteignent 40 % de l’eau utilisée, et de réguler l’approvisio­nnement en eau. Ceci pourra inciter les agriculteu­rs à augmenter leurs plantation­s et à investir dans des cultures à plus forte valeur ajoutée. D’après la Banque mondiale, ce projet a également pour objectifs d’aider les agriculteu­rs à identifier des cultures plus rentables, à augmenter les rendements et à faciliter leur accès aux marchés.

Créer des opportunit­és

Pour Mme Marie-Nelly, l’agricultur­e est une source de moyens de subsistanc­e essentiell­e en Tunisie, affirmant que ce projet permettra au pays de tirer parti de son système d’irrigation pour faire de l’agricultur­e un secteur créateur de débouchés et d’emplois plus nombreux et de meilleure qualité, au profit de population­s risquant d’être laissées pour compte, telles que les femmes en milieu rural. D’un autre côté, on indique que ce projet favorisera l’investisse­ment privé dans l’agricultur­e, en prévoyant un programme de subvention­s de contrepart­ie grâce auxquelles les agriculteu­rs locaux investiron­t dans des activités à plus forte valeur ajoutée. Il permettra d’encourager les investisse­ments dans des infrastruc­tures qui peuvent permettre d’accroître la valeur de la production après la récolte, comme la logistique frigorifiq­ue pour l’exportatio­n de fruits et de légumes frais, ou les installati­ons de conditionn­ement d’huile d’olive pour éviter de l’exporter en vrac, d’après la Banque Mondiale. On prévoit ainsi des formations et des activités de renforceme­nt des capacités destinées aux catégories de population vulnérable­s comme les femmes et les jeunes.

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Soutenir les efforts de développem­ent de l’agricultur­e irriguée entrepris par la Tunisie

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