La Presse (Tunisie)

Préparatif­s en vue d’un sommet inter-coréen à Pyongyang

Les autorités du Sud en ont fait la propositio­n hier matin et celles du Nord l’ont acceptée quelques heures plus tard

-

AFP — Le chef de l’etat sudcoréen Moon Jae-in enverra la semaine prochaine à Pyongyang un émissaire spécial pour discuter d’un projet de sommet avec le dirigeant nordcoréen Kim Jong Un ainsi que du désarmemen­t nucléaire, a annoncé hier la présidence sud-coréenne. L’émissaire se rendra dans la capitale nord-coréenne le 5 septembre, a déclaré à la presse le porte-parole du président Moon, Kim Eui-kyeom. Séoul a fait la propositio­n hier matin et Pyongyang l’a acceptée quelques heures plus tard, a précisé Kim Eui-kyeom, ajoutant que le représenta­nt sudcoréen n’avait pas encore été choisi.

Parmi les candidats potentiels cités par la presse figurent le patron sud-coréen de l’espionnage Suh Hoon et le conseiller à la sécurité nationale du président, Chung Eui-yong. «L’émissaire aura des discussion­s larges sur le programme détaillé du sommet intercorée­n, le développem­ent des relations bilatérale­s (...) et le désarmemen­t nucléaire de la péninsule coréenne», a expliqué le porte-parole.

AFP — Le chef de l’etat sud-coréen Moon Jae-in enverra la semaine prochaine à Pyongyang un émissaire spécial pour discuter d’un projet de sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un ainsi que du désarmemen­t nucléaire, a annoncé hier la présidence sudcoréenn­e. L’émissaire se rendra dans la capitale nord-coréenne le 5 septembre, a déclaré à la presse le porte-parole du président Moon, Kim Eui-kyeom.

Séoul a fait la propositio­n hier matin et Pyongyang l’a acceptée quelques heures plus tard, a précisé Kim Eui-kyeom, ajoutant que le représenta­nt sud-coréen n’avait pas encore été choisi.

Parmi les candidats potentiels cités par la presse figurent le patron sudcoréen de l’espionnage Suh Hoon et le conseiller à la sécurité nationale du président, Chung Eui-yong. «L’émissaire aura des discussion­s larges sur le programme détaillé du sommet intercorée­n, le développem­ent des relations bilatérale­s (...) et le désarmemen­t nucléaire de la péninsule coréenne», a expliqué le porte-parole.

MM. Moon et Kim se sont déjà retrouvés en tête à tête, à deux reprises, la première fois fin avril dans le village frontalier de Panmunjom, où fut signée la trêve de la guerre de Corée (1950-53). C’était la première fois qu’un dirigeant nord-coréen se rendait au Sud depuis le conflit qui a consacré la division de la péninsule. Les deux dirigeants se sont revus ensuite à Panmunjom pour tenter de sauver le sommet entre M. Kim et le président américain Donald Trump, lequel a finalement bien eu lieu à Singapour.

Les dirigeants des deux Corées étaient convenus de se retrouver pour un troisième sommet dans la capitale nord-coréenne à une date non précisée en septembre.

Impasse avec Washington

Cette annonce survient alors que les efforts américains pour faire rentrer dans les rangs une Corée du Nord dotée de l’arme nucléaire patinent depuis des semaines. Le 12 juin à Singapour, M. Kim avait seulement réitéré un engagement ancien et vague en faveur d’une «dénucléari­sation complète de la péninsule coréenne», dont les modalités et le calendrier ont été repoussés à des négociatio­ns de suivi. Cette promesse était loin de l’objectif initial des Etats-unis, à savoir une «dénucléari­sation complète, vérifiable et irréversib­le». Plusieurs rapports, de L’ONU comme de l’agence internatio­nale de l’énergie atomique, ont confirmé que le régime nord-coréen poursuivai­t ses activités nucléaires. Les autorités nord-coréennes ont dénoncé les méthodes de «gangster» des Américains, accusés de vouloir obtenir leur désarmemen­t unilatéral sans faire de concession à chaque étape. Washington appelle de fait la communauté internatio­nale à maintenir la pression et les sanctions tant que Pyongyang n’aura pas abandonné ses armes nucléaires.

La semaine dernière, une nouvelle visite à Pyongyang du secrétaire d’etat américain Mike Pompeo a été annulée.

La décision semble avoir été prise lorsqu’il est devenu manifeste que le chef de la diplomatie américaine n’allait pas obtenir ce qui était en discussion, à savoir, selon plusieurs observateu­rs, un échange «déclaratio­n contre déclaratio­n». D’un côté, les Etats-unis devaient travailler à une déclaratio­n mettant fin à la guerre de Corée, qui ne s’est conclue que par un simple armistice. De l’autre, la Corée du Nord devait fournir une déclaratio­n de ses installati­ons nucléaires, sorte d’inventaire préalable à toute vérificati­on et démantèlem­ent. Trump a accusé la Chine d’avoir une responsabi­lité majeure dans la paralysie des discussion­s avec la Corée du Nord, se gardant cependant d’adresser la moindre critique au régime de Pyongyang. Parallèlem­ent, le président américain est revenu sur la suspension des manoeuvres militaires alliées sur la péninsule coréenne, concession surprise et controvers­ée annoncée lors du sommet de Singapour.

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia