Le dialogue pour désamorcer les tensions
Le Réseau alternatif des jeunes «Raj» a organisé, hier, à l’hôtel l’international de Tunis, une conférence de presse sous l’intitulé fort évocateur : « Jeunesse active pour la sécurité ». Cette dernière est le nouveau projet de l’organisation Raj-tunisie, lancé avec le soutien technique et financier du Dcaf (Democratic Control of Armed Forces), et qui a pour objectif de renforcer le dialogue inclusif relatif aux perceptions et besoins des jeunes en matière de sécurité au niveau local.
Il s’agit de mener des enquêtes de terrain autour du concept de la sécurité humaine dans six communes en Tunisie (Bizerte, Ariana-ville, Monastir-ville, Kasserine-ville, Métlaoui, Tataouineville) par un certain nombre de volontaires. Khouloud Tlili, présidente de Raj-tunisie, a déclaré que « ce projet vise à renforcer le dialogue sur la sécurité humaine en Tunisie avec les jeunes ». Ce travail de terrain a été élaboré avec le concours des jeunes de ces municipalités dont la présence sur le terrain s’est étalée sur trois mois, de février à avril 2018 ».
Elaboration des politiques de sécurité
« Notre rôle a été par la suite de faire une analyse quantitative sur la base des questionnaires collectés, et qualitative à travers les focus groups », ajoute-t-elle. Ce projet vise, par ailleurs, à renforcer la participation des jeunes à l’élaboration de politiques de sécurité qui répondent à leurs besoins de manière efficace. La rédaction de ce rapport final est la quintessence de ce travail. Il sera, selon les organisateurs, adressé aux autorités concernées.
De son côté, Zied Zarrai, directeur exécutif de l’association Réseau alternatif des jeunestunisie «Raj», a estimé que « cette enquête a été élaborée avec des jeunes des six communes. C’est un projet qui a été créé par les jeunes pour les jeunes ». En effet, les jeunes réalisent eux-mêmes leur analyse des besoins et les communiquent aux autorités publiques. Les autorités publiques disposeront alors d’analyses quantitatives et qualitatives sur les perceptions et besoins des jeunes en matière de sécurité dans six communes pilotes.
Bref, le dialogue entre jeunes citoyens et autorités publiques au niveau municipal sur les besoins des jeunes en matière de sécurité est renforcé. Ce projet a commencé au mois d’octobre 2017 et s’étalera sur une année.