La Presse (Tunisie)

Le président demande aux policiers d’arrêter le «racket»

De nombreux citoyens, notamment les chauffeurs de taxi, sont excédés par les bakchichs exigés par les policiers ou gendarmes

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AFP — Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, qui s’est prêté jeudi soir à un exercice télévisé inédit de questions-réponses face à des Gabonais, a invité les forces de l’ordre à stopper le «racket» des population­s. Les forces de sécurité doivent «arrêter le racket le plus rapidement possible et je leur donne quelques mois pour le faire», a affirmé M. Bongo. Au Gabon, de nombreux citoyens, notamment les chauffeurs de taxi, sont excédés par les bakchichs exigés par les policiers ou gendarmes. Ali Bongo a par ailleurs dit vouloir accélérer la réforme du code pénal pour prendre en compte les nouveaux délits.

Certains «jeunes qui ont commis des petits délits» sont en prison pour 5 ou 6 ans «enfermés aux côtés de grands criminels», et «certaines peines sont trop douces», a-t-il détaillé. Mais la prison de Libreville, seule maison d’arrêt de la capitale d’un million d’habitants, a été construite il y a plus de 50 ans pour moins de 500 personnes et en compte aujourd’hui plus de 2.000, selon une source judiciaire. A une question sur une grâce présidenti­elle de prisonnier­s politiques, Ali Bongo a répondu qu’«il n’y a pas de prisonnier­s politiques au Gabon», mais des personnes emprisonné­s pour des actes «de violence». Plusieurs personnes considérée­s comme des prisonnier­s politiques par la société civile sont en détention préventive prolongée au Gabon, dont le cyber-activiste Landry Amiang Washington, emprisonné depuis miaoût 2016, ou encore le blogueur Hervé Mombo Kinga, enfermé en août 2017.

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