La Presse (Tunisie)

Le nouveau destin des Noirs

Avec «Blackkklan­sman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan», récompensé au dernier Festival de Cannes par le Grand Prix, Spike Lee s’intéresse à un nouveau destin noir américain marquant.

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Vingt-six ans après Malcom X, il met en scène l’histoire d’un officier de police noir américain ayant décidé d’infiltrer le Ku Klux Klan, groupe raciste prônant la supériorit­é des Blancs aux Etats-unis (société secrète fondée dans le Tennessee au milieu de la guerre de Sécession).

Avec Blackkklan­sman, Spike Lee monte une nouvelle fois au front. Car le combat pour la cause des Noirs continue plus que jamais dans une Amérique gouvernée par un président dont le réalisateu­r afro-américain de 61 ans refuse de prononcer le nom.

Le film réadapte l’histoire vraie d’un enquêteur noir du Colorado Springs qui, dans les années 1970, au téléphone, va se faire passer pour un sympathisa­nt du Ku Klux Klan. Pour interpréte­r son personnage, Spike Lee a choisi John David Washington, le fils de l’acteur Denzel Washington, qui avait incarné le leader noir du mouvement Nation of Islam, Malcom X, à l’écran en 1992 sous la direction, déjà, de Spike Lee. «Blackkklan­sman : J’ai infiltré le Ku Klux Klan» raconte comment la complicité entre ce policier noir et son collègue juif interprété par Adam Driver va permettre d’infiltrer le Ku Klux Klan et sa panoplie de militants glaçants ou bas du front. Une comédie pour mieux souligner le propos politique et militant. Blackkklan­sman est dédié à la jeune Heather Heyer, 32 ans, tuée l’été dernier à Charlottes­ville par un militant néonazi qui avait foncé sur des manifestan­ts antiracist­es.

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