Les films tunisiens en lice pour les Awards
Lors d’une conférence de presse donnée à Charm El Cheikh, le Festival du film d’el Gouna (Egypte) a dévoilé les films arabes qui seront en compétition lors de la deuxième édition du festival, qui se déroulera du 20 au 28 septembre 2018 du côté de la mer Rouge. Trois films tunisiens sont en lice pour la compétition internationale
«L’année dernière nous avons projeté 70 films, et cette année 80 films, dit Intichel Tamimi, le directeur du festival, lors de cette conférence de presse. Tous des productions 2018 effectuent leur première arabe et certains d’entre eux signent leur première mondiale. Des films de très grande qualité pour cette année avec deux Palmes d’or à Cannes, un Léopard de Locarno et deux Ours de Berlin. On peut dire que nous avons la crème des films arabes. Nous avons commencé avec Nejib Sawaris de soutenir des festivals arabes dans le monde comme le Festival du film arabe à Paris, en attendant de soutenir encore plus de 6 festivals arabes». Pour sa part, Amr Mansi, directeur exécutif, a déclaré : «C’est très important la pérennité de ce festival, on ne va pas se contenter de quelques éditions, et nous avons mis les moyens pour que ce festival dure». Trois films tunisiens seront également en compétition à El Gouna : - Le long-métrage fiction «Weldi» de Mohamed Ben Attia. Ce film avait été dévoilé en mai dernier à Cannes dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs. En voici le synopsis : «Riadh s’apprête à prendre sa retraite de cariste au port de Tunis. Avec Nazli, il forme un couple uni autour de Sami, leur fils unique, qui s’apprête à passer le Bac. Les migraines répétées de Sami inquiètent ses parents. Au moment où Riadh pense que son fils va mieux, celui-ci disparaît».
- Le court-métrage «Le Cadeau» de Latifa Doghri dont le synopsis est : «A l’occasion de son deuxième anniversaire de mariage, une jeune femme, Myriam, réservée et voilée, éducatrice dans un jardin d’enfants, décide d’offrir à son mari un cadeau choquant. Son geste naïf et désespéré la conduira paradoxalement à une prise de conscience libératrice…».
- Et le court-métrage «Les pastèques du Cheikh» de Kaouther Ben Hania avec le synopsis suivant : «Cheikh Taher est un imam pieux et respecté. Il accepte de prier sur la dépouille d’une femme qu’il ne connaît pas, mais son acte de piété s’avère être le péché de trop qui précipitera la spoliation de son pouvoir par Hamid, son jeune sous-fifre machiavélique et ambitieux». Autre volet important du festival, le Cinégouna Platform. La section Cinégouna Platform a été créée dans le but d’encadrer les jeunes réalisateurs égyptiens et arabes afin de les aider à trouver un soutien artistique et financier. En 2018, les divers lauréats remporteront des prix pour un montant total de 150.000 dollars offerts par les divers sponsors et partenaires du Festival du film d’el Gouna (60.000 dollars en 2017).
Sur 145 projets soumis, un comité d’experts a sélectionné 12 projets en développement et 6 films en postproduction. Les projets et films sélectionnés représentent 6 pays arabes (Egypte, Tunisie, Liban, Palestine, Irak et Soudan). Ils comprennent 9 récits de longs métrages et 3 documentaires dans la catégorie des projets en développement, 3 récits et 3 documentaires dans les films de la catégorie postproduction. Trois projets en développement tunisiens ont été retenus : - «Couvre-feu» réalisé par Elyès Baccar.
- «Fouledh» réalisé par Mehdi Hmili et Abdallah Chamekh - «L’homme qui a vendu sa peau», réalisé par Kaouther Ben Hania. Dans la catégorie postproduction, on notera la participation du film «Fataria» de Walid Tayaa.
Le jury de cette deuxième édition sera comme suit : Carlos Chatrian (directeur artistique de Locarno Film Festival), Mouna Zaki et Saba Mbarek (actrices égyptiennes), Ahmed Maanouni (réalisateur, Maroc), Rachid Mâcharaoui (réalisateur, Palestine) et Kamel Pacha (acteur). Le festival rendra hommage cette année à la productrice tunisienne Dorra Bouchoucha et au réalisateur égyptien Daoud Abdelsayed.