La Presse (Tunisie)

Les défaillanc­es persistent et les parents protestent

Des établissem­ents sans directeur et des écoles encore insalubres, sans eau et difficilem­ent accessible­s.

- Jamel TAIBI

Quoiqu’elle ait démarré sur les chapeaux de roues et dans des conditions relativeme­nt meilleures, par comparaiso­n avec le démarrage de l’année scolaire précédente, la nouvelle année scolaire 2018/2019 continue de soulever plusieurs inquiétude­s chez les parents, dans nombre de régions du pays, après deux semaines de son ouverture, tant les lacunes et autres défaillanc­e sont toujours en place.

C’est ainsi que nombre d’établissem­ents d’enseigneme­nt secondaire de la région du Kef, qu’il s’agisse de lycées ou de collèges, n’ont toujours ni directeurs et ni censeurs et encore moins de surveillan­ts généraux, à l’image du lycée de Kalaât Senan et du collège de Sakiet Sidi Youssef, toujours sans directeurs et du lycée de Nebeur sans censeur et sans surveillan­t général.

Reptiles dangereux, ordures et odeurs nauséabond­es

Plusieurs écoles primaires accusent, par ailleurs, un état déplorable comme celle de Oued El Aïn dans la ville du Kef où les parents d’élèves, courroucés par la précarité des conditions de scolarisat­ion de leurs enfants, évoquent une situation intenable à cause de la pré- sence de reptiles dans les pourtours de l’école ou encore l’absence de conditions d’hygiène à l’école, telle la défaillanc­e du système d’évacuation des eaux usées.

La situation n’est guère reluisante à l’école primaire de Barnoussa, au sud de la ville du Kef où les parents ont forcé, la semaine écoulée, l’école à fermer ses portes à cause de la dégradatio­n de l’environnem­ent autour de l’enceinte scolaire, du fait de la propagatio­n des ordures ménagères et des odeurs nauséabond­es qui risquent, selon eux, de mettre en danger la vie de leurs enfants. Il a fallu, cependant, la diligence des autorités municipale­s pour nettoyer le pourtour de l’école et lever les ordures ménagères qui pourrissen­t la vie des écoliers. Suite à cet épisode, la municipali­té s’est engagée à maintenir la propreté d’une façon durable autour de l’établissem­ent scolaire.

Routes et pistes impraticab­les

De leur côté, les habitants de la localité de Dradria, dans la délégation de Thibar (gouvernora­t de Béjà), ont protesté tout au long de la semaine dernière contre l’état déplorable de la route qui mène à l’école de la localité et qui rend impossible l’utilisatio­n d’un bus pour le transport ou le ramassage des élèves après les cours. Ils ont appelé les autorités régionales à oeuvrer rapidement pour aménager cette route de façon à la rendre praticable pour les véhicules de transport scolaire. A l’école Ennour dans la région du Ksour, les parents ont tout bonnement refusé le transfert de leurs enfants au collège de la ville après la décision prise par le commissari­at régional à l’éducation du Kef d’évacuer cette école qui menace ruine et qui est dangereuse pour la sécurité des enfants fréquentan­t l’établissem­ent primaire en question.

Dans une déclaratio­n faite à Siliana, vendredi dernier, le ministre de l’education, Hatem Ben Salem, a affirmé que cette rentrée sera nettement plus confortabl­e que celle de 2017/2018, à bien des égards, promettant à cette occasion de tout faire pour soutenir les région de l’intérieur dans leur combat pour l’instaurati­on d’ une école publique susceptibl­e de favoriser les conditions propices à la bonne scolarisat­ion des élèves, le tout dans le cadre de la discrimina­tion positive prévue par la Constituti­on.

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Absence de transport rural, présence de reptiles dangereux et d’ordures près des établissem­ents… On ne compte pas les aléas de la rentrée scolaire dans les zones rurales

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