Mieux appréhender les catastrophes naturelles !
• Nabeul a enregistré le 22 septembre un record mondial en matière de précipitations, soit un peu plus de 200 mm, en 24 heures.
• Il est impératif de mettre en place des plans de secours d’urgence spécifiques à chaque région et pourquoi pas une ceinture anti-inondations protégeant au moins les grandes villes à l’image de ce qui a été fait à Sfax.
Nabeul a enregistré le 22 septembre un record mondial en matière de précipitations, soit un peu plus de 200 mm, en 24 heures. Et cela a suffi pour provoquer de terribles inondations dans plusieurs zones du Cap-bon, notamment à Korbous, Takilsa, Bir Bouregba, Beni Khiar et Nabeul même. Et cela a légitimement mis les citoyens du gouvernorat de Nabeul en colère, suite aux quatre décès enregistrés et au constat de l’énormité des dégâts matériels subis par les biens de multiples familles (habitations, automobiles, terrains agricoles...) et par les équipements et infrastructures publics. Ce genre de catastrophes naturelles se manifeste quotidiennement aux quatre coins de la planète provoquant souvent des dégâts autrement spectaculaires et dramatiques, comme ceux des typhons d’amérique du Nord qui ravagent des grandes métropoles entièrement évacuées de leur population en quelques heures. Mais la manne céleste est vieille comme le monde, faisant partie de la mémoire collective des milliards d’habitants de la planète sous la forme du mythe de l’arche de Noé. Le gouvernement a fait rapidement le déplacement en hélicoptère sur les lieux en la personne de Youssef Chahed accompagné des ministres de l’intérieur et de la Défense, promettant aux citoyens secours, accompagnement et dédommagements. Mais qu’auraient-ils pu faire pour empêcher une telle catastrophe naturelle ? Absolument rien ! Surtout, comme l’a affirmé un ministre, que de telles inondations frappent la région de Nabeul une fois tous les 300 ans. Cela dit, les Nabeuliens contrariés, désemparés ou carrément en panique, qui critiquent ou manifestent, cela se comprend. Certains affirment même que les services météo italiens auraient alerté les autorités tunisiennes plus de 24 heures auparavant prévoyant « une forte tornade». Et on reproche aux autorités régionales de n’avoir formé aucune recommandation aux citoyens.
Maintenant, remercions Dieu le Tout-puissant d’avoir épargné la plupart des citoyens de la région des sérieuses déconvenues qu’ils auraient pu subir si les précipitations s’étaient produites au moment où ils auraient été au travail et leurs enfants à l’école, alors que le déluge s’est produit un samedi à partir de 13h.
Et adressons nos condoléances et notre soutien aux familles touchées par cette catastrophe, tout en souhaitant à l’avenir que de tels phénomènes soient appréhendés par des plans de secours d’urgence spécifiques à chaque région et pourquoi pas une ceinture anti-inondations protégeant au moins les grandes villes à l’image de ce qui a été fait à Sfax.