La Presse (Tunisie)

Le grand rendez-vous de l’assemblée générale cette semaine

193 pays représenté­s et 130 chefs d’etat attendus, dont Donald Trump et Emmanuel Macron

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AFP — Près de 130 chefs d’etat et de gouverneme­nt sont attendus cette semaine à New York pour l’assemblée générale de L’ONU, un rendez-vous annuel où se discutent les grands problèmes de la planète, se négocient des accords en coulisses, et s’affichent souvent des points de vue divergents.

Voici quelques chiffres emblématiq­ues du rendez-vous diplomatiq­ue le plus couru de l’année. La première édition de l’assemblée générale remonte à 1945, année de la création des Nations unies. Outre les dirigeants des Etats membres, ce rendez-vous est devenu au fil des ans un point de ralliement et de lobbying important pour les ONG de toutes sortes, qui organisent en marge de L’AG une série de colloques, débats et évènements culturels, en présence de célébrités. L’évènement attire chaque année des journalist­es du monde entier — plus de 3.000 ont demandé une accréditat­ion en 2018, selon L’ONU.

Les 193 pays membres de l’organisati­on sont tous représenté­s à L’AG, mais pas tous au niveau des chefs d’etat ou de gouverneme­nt. Donald Trump et Emmanuel Macron seront bien là, mais d’autres dirigeants préfèrent déléguer leur ministre des Affaires étrangères, comme le président russe Vladimir Poutine ou la chancelièr­e allemande Angela Merkel. D’autres peuvent annuler leur venue au dernier moment s’ils craignent les critiques de la communauté internatio­nale. On ignore notamment toujours si le président vénézuélie­n Nicolas Maduro, qui a indiqué avoir peur pour sa vie, allait venir. Certains avaient un temps espéré une visite inédite cette année du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, après sa rencontre historique avec le président Donald Trump à Singapour. Mais il sera représenté comme l’an dernier par son ministre des Affaires étrangères.

A partir de demain, les représenta­nts de chaque nation vont se succéder à la tribune de l’immense salle des séances plénières, enchaînant les discours dans toutes les langues de 09h00 à 21h00.

Les interventi­ons sont en principe limitées à 15 minutes chacune, mais il y a souvent des débordemen­ts. Le plus long discours de l’histoire de l’assemblée générale est celui que prononça Fidel Castro en 1960, qui dura 04h29. Ceux qui parlent en fin de journée se retrouvent souvent face à des rangs clairsemés.

La police new-yorkaise, toujours en alerte face au risque d’attentats, transforme chaque année le quartier des Nations unies, en bordure de l’east River, en forteresse. Des centaines de policiers, en uniforme ou en civil, et de tireurs d’élite sont déployés sur les toits ou sur des bateaux sur l’east River. Cette année, la police new-yorkaise a complété le dispositif en plaçant 230 blocs de béton à des endroits «sensibles».

Les New-yorkais sont prévenus depuis plusieurs jours par campagne publicitai­re mais les touristes pourraient le découvrir au dernier moment: l’assemblée générale est synonyme de journées noires en termes d’embouteill­ages.

Une dizaine de pâtés de maisons seront complèteme­nt fermés à la circulatio­n, des dizaines d’autres à accès restreint, pour faciliter les allers et venues de quelque 200 convois de voitures officielle­s, selon la police de la ville.

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