La Presse (Tunisie)

«Il y a des lobbies»

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«Je me rappelle encore, très jeune, quand j’ai été voir les responsabl­es cabistes pour jouer au CAB, j’ai trouvé une seconde famille dans laquelle j’ai pu m’épanouir, je n’avais pas eu besoin de venir accompagné de mes parents en voiture. Les jeunes issus de familles pauvres avaient, à cette époque-là, également le droit de pouvoir endosser le maillot d’un grand club. Là, on apprend à être éduqué comme à la maison. A l’école de formation du CAB, tout le monde était mis sur un pied d’égalité et chacun d’entre les jeunes donnait libre cours à ses qualités sportives. On ne faisait pas de test d’un quart d’heure pour être jugés sur nos dons de footballeu­r. On prenait notre temps, on s’entraînait régulièrem­ent jusqu’à ce qu’on découvre en nous les caractéris­tiques d’un bon sportif. Et à partir de là, on les exploite à bon escient par un technicien du domaine et non pas par quelqu’un qui n’a jamais tapé dans un ballon.

De mon temps, il y avait feu Abderrahma­ne Ben Hassine dit «Sabourin» et Chedly Ouerdiane, deux formateurs exceptionn­els.

On se dépensait sans compter. On apprenait l’abc du football. Et ce n’est pas un hasard si le CAB a enfanté Abdeljelli­l Machouachi, Khaled Gasmi, Ridha Mokrani, Ali Manaï, Ridha Gabsi, Azzouz Gharbi, Noureddine Guedda, Hassen Karoui… et plus tard Mourad Gharbi, Salah Chellouf, Larbi Baratli, Yassine Dziri, Hosni Zouaoui, Ali Mfarej, Hmaïed Romdhana,

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