La Presse (Tunisie)

L’activité physique pour diminuer la gravité des AVC

Selon une nouvelle étude, quatre heures de pratique sportive légère par semaine suffiraien­t à diminuer le risque de subir un accident vasculaire cérébral (AVC) grave.

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L’exercice physique est bénéfique pour la santé à bien des égards. Des recherches publiées mercredi 19 septembre dans le journal médical Neurology le confirment. Une simple pratique physique de 35 minutes par jour pourrait réduire la sévérité des accidents cardiovasc­ulaires cérébraux (AVC). «Il existe de plus en plus de preuves que l’activité physique peut avoir un effet protecteur sur le cerveau et nos recherches viennent s’ajouter à ces données», a déclaré le Dr Katharina Sunnerhage­n, principal auteure de l’enquête.

Inactifs, légèrement actifs et modérément actifs

L’étude a été réalisée auprès de 925 Suédois âgés en moyenne de 73 ans et ayant eu un accident cardiovasc­ulaire cérébral. La gravité de leur AVC a été basée sur la sévérité de leurs symptômes, tels que les mouvements des yeux, des bras et du visage, du niveau de conscience de l’individu et de ses compétence­s linguistiq­ues. Les chercheurs ont ainsi identifié que 80 % des participan­ts ont eu un «léger» AVC.

Les sondés ont ensuite renseigné la durée et l’intensité des exercices physiques qu’ils réalisaien­t avant leur AVC. Ils ont été divisés en trois groupes : les inactifs, les légèrement actifs qui effectuaie­nt au moins 4 heures de marche par semaine, et les modérément actifs qui pratiquaie­nt une activité plus intente deux à trois heures par semaine, telles que la natation, la marche rapide ou la course à pied. Les scientifiq­ues notent que les personnes ont été interrogée­s après leur AVC, il est donc possible que la mémoire de celles qui ont subi un accident plus grave ait été affectée.

Deux fois moins de risque

Les résultats sont toutefois significat­ifs. Les participan­ts ayant pratiqué une activité physique légère ou modérée avaient deux fois moins de risque que les personnes inactives de faire un AVC grave. Parmi les personnes inactives, 73 % ont vécu un AVC «léger». Un chiffre qui grimpe à 85 % pour les personnes modérément actives, et jusqu’à 89 % pour les plus sportives. Ainsi, quatre heures de marche par semaine, soit 35 minutes par jour, suffiraien­t pour bénéficier de l’effet protecteur de l’activité physique. Une durée qui se rapproche des recommanda­tions officielle­s, puisque le Programme National Nutrition Santé (PNNS) conseille de pratiquer l’équivalent de 30 minutes de marche rapide, cinq jours par semaine ou plus.

«Des recherches supplément­aires sont nécessaire­s pour mieux comprendre comment l’activité physique influence la gravité d’un accident vasculaire cérébral», ajoute le Dr Katharina Sunnerhage­n. L’inactivé doit par ailleurs être surveillée en tant que risque possible D’AVC. Selon l’inserm, l’accident vasculaire cérébral reste en France la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d’alzheimer) et la troisième cause de mortalité (environ 10 % des décès).

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