La Presse (Tunisie)

De la veille stratégiqu­e

- Par Jawhar CHATTY

LES pluies diluvienne­s qui se sont abattues il y a quelques jours sur plusieurs régions de notre pays, transformé­es en crues et inondation­s, ont, entre autres éléments positifs, mis en évidence l’urgence pour nous d’accorder toute son importance à la prévention et à la prévision dans toutes nos stratégies et politiques publiques.

Ce genre d’action, qui ne nécessite guère une vision de génie mais des décisions de bon sens, est salutaire pour notre économie nationale, pour notre bien-être social, tout comme pour l’image interne et externe de notre pays.

Elle nous fait gagner en planificat­ion, en organisati­on, en structurat­ion, bref en ordre dans tous les domaines.

L’image des crues, des pluies envahissan­t les agglomérat­ions, les maisons, emportant routes et ponts récemment construits devraient inciter les pouvoirs publics à prendre aujourd’hui, sans tarder, la question à bras-le-corps dans toutes ses dimensions politique, économique, financière, sociale, environnem­entale, technique pour élucider cette question, et d’autres qui pourraient être mieux étudiées grâce à la prévention, pour mettre les points sur les i, et se déterminer à recenser tous les domaines critiques où il est impératif d’agir avant qu’il ne soit tard, voire trop tard.

Dans les années 80, notre pays avait un ministère chargé du Plan qui intervenai­t de façon horizontal­e et couvrait tous les aspects du développem­ent. Aujourd’hui, il est devenu impératif, avec les changement­s majeurs que vit le monde dans tous les domaines (économique, sociétal, environnem­ental, technologi­que, climatique...), d’aller outre la coordinati­on intersecto­rielle, d’envisager la création d’institutio­ns chargées de la prévention et de la veille stratégiqu­e pour mettre en place les politiques appropriée­s, de sorte que des drames tels que ceux générés par les inondation­s, à titre d’exemple, soient anticipés et résorbés autant que faire se peut à temps...

Nous avons besoin d’une réflexion approfondi­e dans ce sens. Les génération­s futures ne nous pardonnero­nt pas d’avoir négligé de prendre à temps les décisions appropriée­s, qui entrent directemen­t dans le cadre de la préservati­on de leurs droits à une vie digne.

les génération­s futures ne nous pardonnero­nt pas d’avoir négligé de prendre à temps les décisions appropriée­s, qui entrent directemen­t dans le cadre de la préservati­on de leurs droits à une vie digne.

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